mardi 31 décembre 2013

Lettre à mon chéri

Mon Namour

2013 se termine et je voulais te remercier.

A l'heure où les bilans fleurissent sur les blogs, je veux te dire que je t'aime.

Cette année nous a apportée le plus grand des bonheurs car nous sommes passés de couple à famille et Petite Fée illumine nos vies.

Mais tout ça ne s'est pas fait tout seul et nous avons eu plus que notre lot de difficultés.

Tout le long de cette année tu as été présent à mes côtés.

Quand je sentais que tout allait mal, tu as été le soutien sur lequel je m'appuyais pour continuer à avancer.

Cette nouvelle année s'annonce pleine de nouveaux challenges mais je sais que nous allons réussir à tous les relever car a deux, rien ne nous est impossible.

vendredi 27 décembre 2013

Mon bébé n'est pas une poupée

Bonjour

Cette phrase est valable pour tous les enfants en fait.

Mais je pense que ce rappel a du sens surtout en cette période de fêtes, propice aux regroupements familiaux ou avec les amis.

Un bébé c'est doux, c'est mignon. Si en plus vous êtes dotés de l'exemplaire sociable, votre bébé peut passer de bras en bras sans pour autant faire une crise, mais cela ne veut pas pour autant dire que l'enfant apprécie.

Le problème c'est qu'à aucun moment les adultes ne se préoccupent du ressenti de l'enfant, tout à leur plaisir de manipuler cette petite merveille qu'ils ont dans leurs bras.

Et voilà bébé dans les bras de Tatie Danielle, voilà que bébé doit subir les bisous gluants de Papy Mougeot ou encore bébé qui doit subir les grimaces de Cousin Machin.

Face à cela comment réagir en tant que mère c'est la question que je me pose.

Mère partageuse ou mère poule, comment faire?

Dans un premier temps j'avais opté pour le fait que Petite Fée était le bébé de la famille et que je n'avais aucun droit de me l'approprier. Sauf qu'elle lendemain de chaque gros événement, Petite Fée était dans tous ses états, pleine de stress et tout en pleurs.

Désormais je vais passer pour la harpie qui ne veut pas partager son enfant. Cela va être dur à assumer mais au delà d'un certain nombre de personne que JE me fixerai, je garderai mon bébé près de moi . Même si nous sommes en nombre restreint et que je la vois mal à l'aise dans les bras d'une personne je récupèrerai mon enfant.

Car avant toute chose c'est son bien être qui compte et peu importe la façon dont les gens vont prendre les choses car mon bébé n'est pas une poupée !

mercredi 25 décembre 2013

Joyeux noël

Bonjour

Nous sommes encore dans les temps alors j'écris ce petit mot pour vous souhaiter à tous un joyeux noël.
Pour nous il a été très spécial car c'est notre premier noël à 3 et il promet plein de beaux noëls à venir avec tout plein de bonheur.

J'espère que chez vous tout s'est bien passé.

Bonnes fêtes à tous et toutes!



mardi 17 décembre 2013

4 mois

Bonjour

Attention  j'envoie du lourd dans le genre article top gnangnan !

Aujourd'hui Petite Fée fête ses 4 mois et nous pouvons dire qu'il y a eu beaucoup d'évolution durant ce dernier moi.

Niveau croissance, le super pouvoir de la super doudoune continue son effet, elle grandit bien et grossit bien, tout en restant un petit gabarit. Mais je ne vais pas me plaindre, je trouve déjà qu'elle grandit trop vite comme ça !

Le plus impressionnant reste le développement des interactions. Elle reconnaît bien son entourage et on dirait que mademoiselle est déjà une fille à papa! Bon ce sujet fera l'objet d'un autre article mais sachez qu'ils se tapent des bons moments de rigolade.

Le plus mignon est apparu depuis peu. Petite Fée entre en phase de verbalisation. C'est fini le petit bébé qui ne communique que par les pleurs. Désormais elle nous regarde et nous gazouille toutes sortes de bruits accompagnés parfois de mimiques qui rendent le tout hyper craquant.

La tétée devient aussi un moment particulier, lorsqu'il se passe quelque chose ou que Papa Fée approche, Petite Fée lâche le sein pour regarder ce qu'il se passe. Du coup le lait dégouline partout ce qui donne une bouille mi vampire genre à la  True Blood lorsqu'un vampire vient de finir de manger, mi bébé trop mignon. Et que les choses soient claires, la doudoune c'est à elle! Dès lors que j'approche ma main du sein pour n'importe qu'elle raison, elle l'attrape et la rejette!

Et puis il y a ce petit pouce, qui trouve désormais sans hésitation ta bouche, trop chou aussi!

Je continue a profiter de chaque instant passé à ses côtés, en appréhendant déjà le moment où je devrai la confier à une autre qui devra s'occuper de mon bébé à ma place.

jeudi 12 décembre 2013

12/12/12 un an après

Bonjour

C'était il y a un an. Nous étions mercredi, le jour était gris comme notre humeur. Un nouveau réveil matinal, trop matinal. Mauvaise humeur, mauvaise ambiance.
Il faut dire que ce protocole de pma nous fatigue, cette course permanente je n'en peux plus.

C'est décidé cette tentative sera la dernière avant un moment.

Vu qu'on n'a pas de problèmes qui empêchent d'en avoir un naturellement et que même ces tentatives ne fonctionnent pas, c'est peut être qu'il faut se faire une raison et que nous ne sommes pas faits pour avoir un enfant.

Nous voilà au centre de prélèvement, le tour de chéri arrive. Je vois des hommes passer après lui rentrer puis sortir rapidement de leur cabine de recueil mais lui ne revient pas.

De mon côté, avec mes 13 ans d'âge mental, je me marre de voir tout ces mon sieurs très "dignes" ou en tout cas essayant de se donner une contenance. Je les imagine le pantalon aux chevilles face à une pile de magazines et avec un vieux film porno diffusé à l'écran, en train de se... Vous voyez quoi... En train de recueillir leur semence. J'avoue que cela ne doit pas être évident mais s'ils sont là n'est que leur femme subit une pma ( j'ai bien écrit "subit" car il n'y a rien d'actif la dedans, on est juste l'objet du corps médical ) et vu ce par quoi les femmes passent, une petite branlette ( oups j'ai lachéle mot) n'est pas une participation si terrible que ça je trouve.

Ensuite il faut attendre. Au moins 2 heures le temps de la sélection.  Nous retournons ce mois ci encore dans ce Starbuck qui nous sert de QG puis nous terminons l'attente en nous reposant un peu dans la voiture.

Arrive le moment de récupérer le flacon pour l'insémination, contenu à garder au chaud donc hop sous le manteau.

On remonte en voiture direction la clinique. Ah les joies de Paris, pas de places pour se garer. Nous sommes en retard, il est midi alors que nous étions programmés plus tôt.

Nous arrivons. Le médecin me fait rentrer directement. Pendant qu'il prépare son matériel, il me demande ce qu'il s'est passé. Je lui explique notre retard pour cause de durée de prélèvement un peu longue, lui raconte mes pensées sur les hommes venus faire leur recueil. Mon docteur sourit, tiens ça ne lui arrive pas souvent.

Je continue dans ma lancée "pipi caca prout" et je lui dis " Si j'ai un enfant, je pourrais lui dire que son papa est un branleur et ça ne sera même pas un mensonge!"

Le docteur rigole franchement. Son assistante aussi. Autant leur laisser une bonne image, je n'ai pas l'intention de recommencer ce protocole de si tôt.

Nous descendons régler. 210€ encore, alors que c'est censé être pris en charge. Il y a plein d'autres couples, eux aussi sûrement plein d'espoir. Et puis quelques gros bidons, c'est une clinique d'obstétrique ne l'oublions pas. Nous y croisons même un humoriste célèbre avec sa femme.

Nous reprenons la voiture pour récupérer mon cousin venu des États Unis. Je garde les jambes surélevées dans la voiture, on ne sait jamais, au cas oû. Mais vu l'humidité que j'ai ressentie en marchant jusqu'à la voiture je suis sûre que c'est raté.

M'enfin c'est pas comme si j'y croyais vraiment. Et puis au moins cette fois ci j'ai un arrêt de travail de 3 jours donc je vais pouvoir un peu me reposer.

La journée puis les journées continuent sans espoir précis, tellement persuadée que je suis que ça n'a pas marché.

Ça me fait bizarre d'écrire cet article avec ma petite fée dans les bras. J'avais si peu d'espoir il y a un an jour pour jour et la vie a tellement changé depuis cette date et ce pour notre plus grand bonheur!


mardi 10 décembre 2013

Histoire d'un sexisme ordinaire

Bonjour

Vendredi dernier j'ai eu mon responsable au téléphone. Nous discutons de tout et de rien avant d'arriver à l'état de la société, la mauvaise ambiance qui y règne et mon retour.

Pour plus de clarté dans ce récit nous nomerons gentiment mon responsable"Patate", j'ai le droit je suis sur mon blog et à la suite de la lecture de ce billet, je pense que vous serez nombreuses à l'appeler patate aussi.

Donc Patate et moi discutons et je vais vous refaire plus ou moins le dialogue ( les mots ne sont peut être pas exactement les mêmes mais l'idée générale y est ). C'est Patate qui débute la conversation:

" Alors, tu comptes revenir?

En théorie oui.

Tu sais qu'on a embauché ton remplaçant à ton poste?

Oui je le sais c'est aussi une des raisons qui me fait répondre "en théorie".

Pourquoi tu dis ça? Tu sais que tu as tout à gagner! Maintenant tu vas pouvoir te créer un petit poste tranquille parce que maintenant que tu es mère...

Maintenant que je suis mère quoi?

Et bien tu sais, fini pour toi la recherche des postes à responsabilité car ils exigent de forts investissements.

Et donc ça signifie quoi? Être mère m'a diminué mon cerveau? Il faudrait que j'oublie mes études d'ingénieur et que je devienne secrétaire ( désolée je ne veux froisser personne mais par souci d'honnêteté je dois tout dire)

Non je ne dis pas ça, c'est juste qu'il va falloir faire passer le bébé avant tout. Ce n'est quand même pas ton mari qui va s'en occuper lorsque l'enfant sera malade?

Et pourquoi donc? Cet enfant a une mère ET un père.

Oui mais tu sais c'est pas pareil..."

Ce que je ne sais pas c'est pourquoi sous prétexte que je suis mère, je vais mettre mon travail entre parenthèses.
Ce que je ne sais pas c'est pourquoi à capacités égales voir dans notre cas avec un diplôme supérieur dans mon cas que dans celui de chéri ça serait à moi de me mettre de côté.
Ce que je ne sais pas c'est pourquoi en 2013 ce genre de pensées perdure...

jeudi 28 novembre 2013

Alzheimer et nous

Bonjour

Ça a commencé comme ça, sournoisement, mine de rien... Un oubli par ci, un oubli par là. Au début on met ça sur le compte de l'étourderie.

Papa doit être fatigué c'est pour ça qu'il a encore laissé le robinet ouvert ou la lumière allumée. Oui c'est ça c'est rien que de l'étourderie.

Et puis à un moment il a commencé à chercher ses mots. Là l'inquiétude se fait de plus en plus intense et je décide de prendre rendez vous pour papa chez un spécialiste.

Après toute une batterie d'examen le diagnostic tombe enfin et là le mot terrible est lancé "Alzheimer". Je reste forte mais intérieurement je suis dévastée. Il y a des maladies qui sont plus horribles, plus douloureuses mais pour moi celle ci est la pire. Comment envisager que cet être que l'on aime tant devienne juste une coquille vide?  Je suis et j'ai toujours été une fille à papa. Mon père est un vrai papa poule, toujours prêt à tout pour ses enfants et même si il ne faut pas le dire car en théorie un parent aime tous ses enfants de la même façon, je suis la préférée de mon papa avec la dernière de mes sœurs.
J'ai vécu et je vis ça comme une terrible injustice car un Alzheimer n'est jamais facile mais là c'est une forme précoce et lorsque la maladie a été diagnostiquée les dommages au cerveau étaient déjà bien avancés. Il y a bien sûr les traitements mais ceux ci n'ont pas de vertu curative et au mieux ils ralentissent l'évolution de la maladie. Papa l'a très mal pris aussi, ce qui est normal et plus que naturel. Mais il faut s'habituer à vivre avec et profiter au maximum de chaque jour.

Il faut aussi se faire à l'idée que mon papa que j'aime tant sera un jour une coquille vide, qu'il aura l'apparence de mon papa mais que papa ne sera plus là.

Alors je guette, je scrute toute avancée de la maladie mais en même temps il faut essayer de vivre normalement. C'est dur, dur de le voir chercher ses mots, dur de voir son regard devenir vague. Mais en même temps Papa est un battant, un vrai qui essaye de tout faire pour mener une vie normale. Pour lui. Pour nous.

Pour Papa devenir grand père a été une très grande joie. Il adore réellement les enfants et je suis heureuse de lui avoir donné ce plaisir. Il vient régulièrement voir petite Fée et il passe du temps avec elle. Ce qui est merveilleux c'est que petite Fée adore son grand père. Elle lui sourit et le câline quand il la prend. Ils ont de belles discussions ensembles. Et moi pendant ce temps je photographie ou je filme ces moments qu'ils ont.

Pour que quand il ne restera rien, il reste encore quelque chose.

Pour qu'elle sache que son grand père l'aime.

Pour qu'elle ait des  souvenirs, que l'on ait des souvenirs des moments heureux que l'on passe ensemble.

Pour  que malgré la maladie, la mémoire subsiste.

mardi 26 novembre 2013

Séance chez l'ostéopathe ou la découverte de l'impuissance face aux pleurs

Bonjour

Il y a un peu plus d'une semaine, petite fée est partie faire sa 3ème séance chez l'ostéopathe. Sûrement à cause du fait qu'elle s'est mise très tôt en position de sortie, sa tête est mal positionnée. Du coup elle dort toujours sur le même côté et résiste lorsque l'on essaye de lui faire changer de position. Le gros problème dans tout ça c'est la déformation du crâne que cela engendre.

Mon ostéopathe je le connais depuis longtemps. Tout s'est toujours bien passé entre nous et je n'hésite pas à le recommander. De plus les deux premières séances avec petite fée se sont très bien passées donc j'y vais avec confiance.

La séance débute, nous lui expliquons le problème et il commence le bilan de petite Fée . Au début tout se passe bien, elle rouspète un peu mais elle a du caractère ( tout comme sa mère ) donc je ne m'inquiète pas.

A un moment donné les pleurs changent d'intensité mais aussi de sonorité. Je ne la reconnais plus, elle est terrorisée par ce qui se passe. Et là ce spécialiste, en qui j'avais totalement confiance et à qui j'ai confié mon enfant, m'explique qu'il connaît les bébés, qu'il en a l'habitude et qu'elle n'est qu'en train de faire un caprice.

Je connais mon bébé, ma Fée à moi et je vois bien dans ses yeux que ce n'est pas un caprice mais une vraie peur. Elle me regarde et je suis désemparée. Je propose de la prendre un peu pour la calmer mais il refuse en m'expliquant qu'elles endorme augmenter le niveau de ses pleurs et " se mettre à faire des billes". Et moi je dois rester stoïque à regarder mon bébé m'appeler à l'aide sans rien faire car lui "il s'y connaît ". J'ai envie de pleurer face à cela et je dois avouer que Papa Fée n'en mène pas large non plus.

Je lui en veux à cet homme là, de ne pas se mettre sur pause un instant, le temps de calmer mon bébé. Une séance d'osteopathie ne doit pas se passer comme ça, même pour un bébé. Comment peut il la laisser hurler non stop depuis 20 minutes et me dire que ce ne sont que des caprices?!

À un moment donné je décide de me lever et d'au moins aller tenir la main de ma Fée . Je lui prends sa main, je lui parle tout doucement, en arabe. Je lui dis tout mon amour, que ça va vite se finir et que c'est pour son bien. Elle se calme et la manipulation peut se finir tranquillement.

Nous repartons et là je pleure. Son regard terrorisé me hante encore. Je ne pourrais as toujours être là pour lui tenir la main mais je veux lui donner le maximum d'amour pour qu'elle sache que même si je ne suis pas à ses côtés, elle sera toujours dans mon cœur et qu'elle pourrai oser en moi la force de tout surmonter.

lundi 25 novembre 2013

100 jours de bébé

Petite lettre à mon bébé

Aujourd'hui ma fée tu fêtes tes 100 jours. Je me rappelle lorsqu'en juin dernier j'avais fait le décompte  et qu'il restait 100 jours en théorie avant ta naissance.
Tu étais pressée de nous montrer ta petite bouille que tu nous avais bien cachée durant toute la grossesse.
Depuis tu as complètement bouleversé nos vies et la hiérarchie de la famille.

Comme toutes les mères avec leurs enfants, je te trouve magnifique et je suis super contente que tu n'ais pas hérité de mes yeux mais de ceux de ton père même si je pense qu'à l'adolescence cela nous attirera plus d'ennuis avec les garçons.

Ton papa se désespère de ta blancheur de peau, moi pas tu as tout le temps de prendre des couleurs mon amour..

Les débuts ont été rudes car tu ne prenais pas de poids et la barre des 3kg a été dure à atteindre.
Ensuite j'ai voulu opter pour un allaitement au sein, que tu n'as pas voulu. Avec la téterelle nous avons réussi à trouver un compromis mais je ne désespère pas de gagner et de réussir à te faire accepter le sein nu.

Nous nous sommes progressivement habitués les uns aux autres et de nombreux arrangements restent à finaliser. Mais c'est cela aussi être une famille, il faut s'adapter en permanence les uns aux autres mais avec l'amour tout se fait.

Tu es une vraie petite curieuse, tu ne veux louper aucun moment de vie quitte pour cela à batailler contre tes envies de dormir et me fatiguer encore plus.

Tu grandis vite. Autant je profite de ton évolution actuelle autant je suis déjà nostalgique du petit être que tu étais.

Chaque jour à tes côtés est un vrai moment de bonheur et ton sourire illumine nos vies.

Je t'aime ma petite fée.

jeudi 21 novembre 2013

La fin du congé maternité

Bonjour

Ça y est, mon congé maternité se termine et vous savez quoi? Ça me fait bizarre et ça me rend nostalgique.
Je m'en vais de ce pas vous expliquer.

Normalement, ce vendredi je devrais me retrouver au bureau. Notez bien l'utilisation du conditionnel car je n'y retournerai pas. Non, non, non je ne suis pas devenue une rebelle j'ai juste pris un congé parental.

Ouvrons une petite parenthèse: désormais le congé parental est accessible dès le premier enfant et peut faire l'objet d'une aide de la CAF pendant 6 mois si c'est votre unique enfant. Contrairement aux retours que j'ai eus, il est possible de prendre un congé parental de la durée que l'on souhaite. Dans notre cas nous avons opté pour 3 mois. Fin de la parenthèse.

La fin du congé maternité signifie pour moi la fin de la période "magique" qui entoure l'arrivée de bébé et c'est ce qui me rend nostalgique. Il serait "normal" désormais d'être séparée de ma fée toute la journée et de retourner dans la " vie active"( ce terme laisse supposer que ceux qui ne travaillent pas sont en mode "passif" mais nous en reparlerons plus tard).

D'un commun accord avec Papa fée nous avons décidé et ce, bien avant sa naissance, qu'a 10 semaines petite fée était bien trop jeune pour être confiée à une tierce personne. Depuis sa rencontre avec nous je suis vraiment ravie de ce choix car je n'imagine pas une seconde la laisser à une nounou alors qu'elle est encore si petite. Attention je ne juge personne mais pour moi il était trop dur de faire cette séparation.

Attention n'imaginez pas par là que je suis une mère collée à son enfant toute la journée , je fais des choses seule et même que des après midis nous faisons des sorties juste Papa fée et moi. Ne le tanne aussi pas mal pour que nous fassions bientôt une sortie resto voir même un ciné! Il est important pour moi d'avoir des moments avec mon chéri mais ça aussi nous en reparlerons plus tard.

Je me dis aussi que désormais je passe du côté des " mères au foyer", cela me fait bizarre de savoir que pendant une période, je ne vais plus contribuer financièrement aux besoins du ménage et du coup depuis un certain temps je me sens moins "légitime" dans le fait de faire des dépenses pour moi n'est comme si d'un coup je devenais une "paresseuse" car j'ai fait le choix de m'occuper un peu plus longtemps mon enfant. Je ne vais pas rentrer dans le débat comme quoi les unes s' occupent mieux de leur enfant que les autres, tout cela reste une question d'épanouissement personnel et , ne nous voilons pas la face, de moyens.

Certaines voudraient prendre un congé parental mais la contrainte de se retrouver sans salaire ( car ce n'est pas avec le complément de choix de libre activité que l'on remplace un salaire) les force a retourner travailler.

D'autres voudraient retourner travailler mais se retrouvent face à des problèmes de garde.

Je n'évoque pas dans ce billet le cas où tout se passe bien et qu'en plus la femme est ravie de retourner travailler. Il y en aussi, j'en connais mais je tairai les noms ^_^.

Dans mon cas, le travail ne " me manque pas " non plus. J'ai une amie qui m'a posé la question, sachant que je suis en arrêt depuis juin. J'aime mon métier mais je travaille par devoir, non pas par choix. Bah oui c'est comme ça, si j'avais le choix j'occuperais mes journées avec des activités manuelles ou des sorties sympas mais peut être que si je changeais de société je changerais d'avis aussi ( dit elle avec un gros doute ).

Bref j'ai fait le choix d'un congé parental et je l'assume.

mercredi 20 novembre 2013

Première grande sortie avec bébé

Bonjour

Jusqu'à présent je sortais avec ma fée pour faire des balades dans mon quartier. Vendredi dernier nous avons fait notre première grande sortie et nous sommes allées dans la Capitale pour participer au salon des loisirs créatifs.

Nous nous sommes équipées ma fée dans son écharpe de portage, téterelle et couche de rechange dans le sac à main et roule ma poule nous voilà parties.

Première étape prendre le train avec son bébé en écharpe ça ça a été une aventure. Heureusement que nous étions en pleine journée car déjà comme ça il était difficile de protéger bébé des gens qui vous poussent sans faire attention au fait qu'il y a un enfant en face d'eux.

Ensuite il y a eu le métro , moment où j'étais bien contente de me balader avec mon bébé en écharpe et non pas avec une poussette car absolument rien n'est prévu pour faciliter les choses.

Pendnt la balade dans le salon nous avons dû faire face aux regards des gens qui étaient surpris par notre façon de nous promener. J'ai même eu le droit à " il y a un bébé dedans? Mais comment il peut respirer?"

J'ai vu un grand nombre de têtes se déboîter pour essayer d'apercevoir ce qui pouvait se cacher dans mon gros paquet.

A un moment donné Mademoiselle ma fée a décidé qu'elle aussi voulait voir ce qu'il se passait et là elle en a fait tourner des têtes ( oumi fière de son bébé ).

Vint le moment de la tétée. Nous avions tout prévu et nous avons trouvé un petit coin tranquille à côté de Madame Mamie. Madame Mamie s'est retrouvée complètement déboussolée par le fait que j'allaite ma fée en extérieur et par mon comportement de mère maternante. Nous avons eu une belle discussion sur l'évolution des mentalités sur les 40 dernières années et la place de l'enfant.

Peut être à cause du fait que la majorité de la population de ce salon est de type féminine de plus de 50 ans je n'ai eu que des regards bienveillants.

Pour le retour nous avons pris le tramway (1ère fois pour moi aussi) et l'autobus, du coup bébé a fait une grande sortie et plein de découvertes.

Enfin bref tout ça pour dire que la première sortie avec ma fée s'est très bien passée et qu'à part la grosse fatigue du lendemain due à la marche et au portage j'en garde un très bon souvenir

lundi 18 novembre 2013

Le jour où j'ai dit ta gueule à mon bébé

Bonjour

Jusqu'à présent tout allait plus ou moins bien mais je prenais sur moi.

Des mauvaises nuits qui s'enchaînent? Je ne suis ni la première ni la dernière qui vit ça et tout le monde y a survécu.

Les douleurs dues aux problèmes de santé? Je savais dans quoi je m'engageais donc pas de surprises.

Les pleurs? TOUS les bébés pleurent, c'est leur seul moyen de communication.

De plus je n'hésite pas à demander de l'aide quand c'est possible ni à m'accorder une petite sortie seule de temps en temps.

Bref je pensais tout bien faire pour avoir une relation sereine avec mon bébé jusqu'à jeudi dernier.

Nous sommes donc le jeudi 14. Novembre. Je suis sortie dans l'après midi avec chéri pour continuer l'organisation de la fête de naissance de mon enfant. J'ai laissé ma petite fée avec ma sœur.

Nous rentrons aux alentours de 19h. Je lui donne une tétée puis je laisse ma sœur s'occuper du reste.

La soirée s'annonce bien, chouette le jeudi il y a la série Under The Dôme sur la 6.

Il est 20h30 bébé pleure  à pleins poumons. Je la récupère car le fait que ma sœur la berce ne la calme pas.

J'essaye à mon tour mais rien n'y fait.

Je tente de dégainer l'arme ultime, je sors mon sein pour une tétée. Ma fée est là dans mes bras et continue à hurler.

Ses pleurs me tapent sur le système et là je crie " Ta gueule!"

Petit moment de blanc et là je réalise ce que je viens de dire.

Comment ai je pu utiliser une telle expression à l'encontre de mon doux bébé? Elle est si jeune, comment ai je pu faire preuve d'une telle violence verbale?

Bébé est là dans mes bras, elle tète calmement en me tenant le doigt et moi je pleure de remords.

On pourra me dire que ce n'est pas si grave mais si ça l'est. J'ai fait preuve de violence verbale envers mon enfant, alors qu'elle a à peine 3 mois.

Je culpabilise et  j'en parle, j'en parle pour partager mon vécu car  il est difficile de se retrouver désemparée devant ce type de situation.

dimanche 17 novembre 2013

3 mois

Bonjour

Aujourd'hui on fête les 3 mois de ma fée. C'est fou ce que le temps passe vite et ce qu'elle change vite!

Durant ce mois nous avons enfin abandonné les vêtements en 1 mois, même si malgré la poussée de croissance ( + 10 cm depuis sa naissance ) les vêtements en 3 mois restent un peu grands.

Les nuits de ma fée sont toujours hachées, apparemment c'est plus lié au poids qu'à l'âge et même si elle nous paraît immense, elle reste un petit gabarit.

Les plus grands progrès sont au niveau de l'éveil. Ma fée veut tout le temps être face au monde pour savoir ce qu'il se passe, une vraie petite curieuse.

La communication s'installe de plus en plus, les sourires de bon matin font oublier la dure nuit qui a précédé et les areuh débutent vraiment.

Depuis cette semaine, elle commence à danser. Je rigole à la voir s'agiter au son de certaines musiques, le tout accompagné de grands sourires. Certaines musiques, pas toutes car elle commence à avoir des goûts musicaux genre Imany ça passe très bien, Rihanna ça ne passe pas du tout.

Trois mois de fatigue certes mais surtout trois mois d'amour, de câlins et de bons moments.

samedi 16 novembre 2013

Coup de gueule contre le magazine Parents

Bonjour

Aujourd'hui un petit billet pour critiquer le magazine Parents de ce mois ci. J'ai reçu ce magazine gratuitement pendant 3 mois, il y a à prendre et à laisser mais le numéro de ce mois ci m'a fait sortir de mes gonds.

Il y a un article sur le co dodo avec des lits d'appoints en publicité. Ok pour le principe, nous pratiquons le co dodo dans le même lit et après la lecture du magazine, nous apparaissons comme des inconscients (p49).

Ça c'est une petite mise en bouche qui ne concerne qu'un public très particulier.

Nous arrivons page 57 avec un article "8 conseils pour décrypter les pleurs". Nous pouvons y lire la phrase suivante " Contrairement a une idée très répandue, aucun bébé ne se réveille la nuit parce qu'il a faim"
Ok au temps pour moi, je m'en vais de ce pas expliquer à mon bébé qu'il n'aura pas à manger car elle n'a pas faim. Je lui dirai comme ce qui est écrit en conseils qu'elle a bien mangé, que nous avons bien joué et que maintenant tu n'as qu'à dormir.
De plus si toi maman tu as un bébé qui ne dort pas et qui est dans ta chambre, tu n'as qu'à t'en prendre qu'à toi même s'il ne respecte pas la règle des 100 jours car" l'odeur de sa mère qui flotte dans la pièce va l'inciter à la réclamer"
Il n'y a pas a dire, j'ai tout faux et mon bébé ne cherche vraiment qu'à m'embêter...

Nous faisons un rapide survol de l'article sur l'allaitement qui assène plié de fausses vérités comme le fait qu'une mère qui allaite doit penser au sevrage de son bébé lors de son retour au travail. Il ne s'agit pas de convention mais d'un texte de loi qui donne le droit qu'à une heure pour tirer son lait par jour mais cette heure , en dehors d'une convention particulière  n'est pas payée. ( p 100)

Nous arrivons page 64 à l'article qui m'a fait le plus vivement réagir " Pour ou contre les jouets de fille ou de garçon ".
Nous y lisons l'avis de Etty Buzyn, psychologue pour enfants, et personnellement j'ai fait un saut dans l'obscurantisme
" Il suffit de regarder les enfants jouer pour voir que le petit garçon qui trouve un bâton sur son chemin s'en saisit pour faire un fusil ( violence innée chez les garçons ? ). C'est spontané. Chez les garçons le sexe est représenté par le pénis, chez les filles l'appareil génital est à l'intérieur  ( punaise, pauvre fille qui à cause de son vagin est condamnée à tous les malheurs vous allez lire la suite ).
C'est ce qui explique que chez les garçons, chez lesquels l'érection est un processus actif ( qu'en est il des érections spontanées qui arrivent pendant le sommeil?) sont d'avantage dans l'action et que les filles sont plus dans l'intériorité ( là j'avoue ne pas avoir compris ce que l'auteur entend par là ).
Nier ces différences anatomiques serait absurde ( là je suis d'accord mais en faire une justification du comportement j'ai du mal )
Pourquoi les filles jouent elles avec des poupons ( parce que c'est ce que l'on leur donne? )parce qu'elles savent qu'un jour elles porteront un bébé et seront mamans, ce qui ne sera jamais le cas d'un garçon ( donc une fille est obligatoirement une mère en puissance, j'en connais certaines  qui seront ravies de l'apprendre. Celles qui ne veulent pas d'enfant c'est parce qu'elles n'ont pas eu de poupée ?!).
Garçons et filles, par un processus d'identification, s'orientent donc vers des jeux différents ( ok c'est pas du tout parce qu'un garçon se voit offrir des "jeux de garçon " et les filles " des jeux de filles", au temps pour moi encore une fois)
Les jeux d'imitation viennent conforter le processus d'identification sexuée. Que certaines filles aiment jouer au foot, cela existe évidemment et ce n'est pas un problème. ( merci pour elles )
Mais ce sont des exceptions ( bah oui une fille ça doit vouloir faire uniquement de la danse )"

Attention là c'est du très très lourd que je vais de nouveau citer et c'est garanti sans trucage.

" Peut être ces enfants qui préfèrent les jouets de l'autre sexe ont ils une part d'homosexualité latente qui se déclarera peut être plus tard et le plus souvent jamais ( ouf on est sauvés...)"

La lecture de ce magazine m'a laissée un arrière goût très amer.

Et vous qu'en pensez vous?

mardi 5 novembre 2013

Ce n'est pas sale ton corps change 2ème partie

Bonjour

Nombreuses sont les choses qui changent avec l'arrivée d'un enfant. Je ne parlerai pas des nuits, sujet sur lequel je me suis assez épanchée mais plutôt de la femme et de son corps.

Pendant la grossesse certaines se trouvent totalement épanouies par leur nouveau corps et se découvrent une nouvelle féminité.

Je n'en fais pas partie.

D'autres encore adorent leur corps après bébé, leurs formes plus arrondies contribuent à leur épanouissement.

Il y a même certaines femmes qui se retrouvent avec un corps plus svelte après l'accouchement mais je refuse d'en parler ici car ces heureuses veinardes ont assez de chance comme ça sans qu'en plus on s'épanche sur leur cas

Je n'en fais pas partie non plus.

Il n'est pas facile d'apprivoiser ce nouveau corps qui se retrouve modifié par l'arrivée de bébé.

Le matraquage médiatique tend à nous montrer des stars qui perdent leurs kilos de grossesse en un éclair ( je rappelle ici qu'il faut en moyenne entre 6 mois et 1 an pour récupérer une forme "normale" ).

Du coup, nous, pauvres mortelles, avons tendance à nous sentir pataudes avec ce nouveau corps ( rassurez moi je ne suis pas la seule? ).

En plus il arrive un autre dilemme au moment de s'habiller. N'ayant pas retrouvé le corps d'avant( qui n'existera plus d'ailleurs) il est souvent impossible de remettre ses habits pendant un temps, mais les habits de grossesse ne sont plus forcément adaptés... D'où le bon vieux jogging et le sweat qui va avec!

Tout ceci, allié à la fatigue post grossesse du corps qui se remet et la fatigue liée au nouveau rythme de vie bec bébé ne contribue pas à améliorer le moral.

Souvent le matin, soit entre 11h et 14h cela dépend du moment où ma fée me laisse tranquille, je me fais peur en voyant mon reflet dans la glace. Je sais que ce n'est qu'un état transitoire et que, dans quelques semaines je lirai cet article avec un sourire , mais en attendant force est de constater que mon corps a changé et qu'il va falloir s'y adapter.

lundi 4 novembre 2013

Vivre avec un BABI

Bonjour

Je n'aime pas les stéréotypes. Mettre une étiquette sur les gens je trouve ça nul. Mais des fois ça peut aider comme ici.
Tout d'abord pour les non initiées un BABI est l'acronyme de Bébé Aux Besoins Intenses.

Maintenant que nous connaissons le mot, passons au contenu.

Un BABI se définit par un certain nombre de critères. Avant de les détailler, je tiens à préciser que l'existence même du concept BABI n'est pas reconnu de manière uniforme par le monde médical.
Un BABI :

- dort peu, et mal. Le moindre bruit le fait sursauter et il est aux aguets;
- est hypersensible, tout devient une urgence chez lui et il hurle très fort lorsque l'on ne répond pas assez vite ( à son goût ) à ses demandes;
- est très actif, il bouge beaucoup
- a besoin de contacts humains, il faut toujours qu'il soit en contact physique
- mais paradoxalement il accepte très difficilement de se blottir...

L'ensemble de cela fait que ces enfants sont particulièrement épuisants. Il est bien sûr normal d'être fatigué lorsque l'on est parents d'un petit bout mais là nous parlons d'un phénomène qui est bien au delà de la fatigue normale due à un bébé

Ceci n'est qu'un exemple des caractéristiques de ce qu'est un BABI, pour en savoir plus cher lectrice ( et lecteur ) Google est ton ami, file donc faire une recherche.


C'est le docteur  William Sear qui a été un des premiers à mettre un nom sur ce type de comportement .

Si toi qui lit cet article et qui a fait quelques recherches, sache que tout d'abord tu n'y es pour rien. Tu n'as pas demandé à avoir un bébé particulier, tu rêvais toi aussi du modèle standard avec option dodo et le calme de série mais il te faut faire avec.

Non seulement il faut composer avec le fait de vivre avec un bébé "hors normes" mais en plus il faut faire avec les remarques de l'entourage car si votre enfant est comme ça c'est forcément de votre faute car vous :
- êtes trop anxieuse
- avez trop porté votre bébé
- êtes trop à l'écoute ...

Mais ce n'est pas le cas, avec un BABI on fait ce que l'on peut. On tâtonne comme avec n'importe quel enfant, on s'adapte mais c'est cela aussi d'être parents.

vendredi 1 novembre 2013

Alors? Elle fait ses nuits?

Bonjour

Voici une question qui me donne envie d'arracher les tripes de la personne qui me la pose et de pendre ce pauvre innocent avec.

Toi, heureuse maman d'un bébé qui a fait ses nuits tôt, je te jalouse.

Toi, maman d'un bébé qui est l'heureuse génitrice d'un bébé qui malgré son âge ne dort toujours pas, garde tes remarques du genre " tu n'es pas prête d'en sorti, le mien à 8, 10, 13 mois ne dormait toujours pas", je ne veux pas savoir. Laisse moi vivre avec un peu d'espoir en l'avenir...

Je suis l'heureuse maman d'un petit bébé qui ne dort pas.

Mais quand je dis ne dort pas c'est vraiment très peu. M'enfin c'est pas comme si elle ne m'avait pas prévenue, déjà dans mon ventre la nuit c'était pas son truc... Mais au moins durant ma grossesse je pouvais prendre un médicament et dormir. Là avec l'allaitement ce n'est plus possible.

Alors oui vous me direz que je n'ai qu'à faire la sieste quand mon bébé dort. Sauf que là aussi je n'ai pas pris l'option sieste lorsque j'ai fait mon bébé. Depuis sa naissance elle dort très peu. Comme beaucoup de nouvelles mères je me basais sur le fait qu'un bébé dort entre 16 et 20 heures par jour mais c'est très loin d'être le cas.

Ma petite fée peut rester 6 heures de suite sans dormir et c'est très long, d'autant plus quand la nuit a  été courte.

J'ai beaucoup lu au sujet du sommeil du bébé ce qui m'a permis d'apprendre par exemple qu'il était normal qu'elle se réveille et fasse des bruits toutes les 30 minutes environ car cela correspond à la durée de leurs  cycles et qu'il ne faut surtout pas intervenir.

Nous avons aussi mis en place l'emmaillotage , qui nous a permis d'avoir entre 3 et 4 heures de sommeil de suite.

Pour la faire dormir durant la journée  nous avons essayé plein de choses avant de finalement devoir se faire à l'évidence.

Nous sommes les heureux parents d'un bébé qui ne dort pas et tant pis pour moi

mardi 29 octobre 2013

Histoire d'un racisme ordinaire

Bonjour

Aujourd'hui je souhaite partager mon expérience. Il y a peu de temps, je me suis faite interpelée dans la rue alors que je me promenais avec ma fée dans sa poussette. Le discours avec le monsieur a donné à peu près ça ( c'est lui qui commence bien sûr ) et c'était le jour de l'Aïd, importante fête musulmane:

- Vous avez une jolie fille;
- Merci;
- Ah oui et bonne fête ;

Jusque là tout va bien et je me dis même que ce monsieur est bien sympa. On enchaine donc le second round du discours avec ce monsieur :

- Alors, ça y est? Vous avez tué le mouton ?
- Non pas encore, il nous attend dans la baignoire...

Ce " gentil monsieur" semble resté dans le mythe du mouton tué dans la baignoire avec les tripes étendues sur le balcon.

Bon on en quille sur le round suivant:

- Vous êtes algérienne?

Nous allons nous arrêter à cette phrase. Pourquoi est il besoin de justifier notre " origine" ? Juste parce que ma couleur est différente je ne peux pas être française ? Pourtant je suis née en France, élevée en France, j'ai fait mes études ici, je vis ici , je paye mes impôts ici mais lorsque je réponds à cette question ou ses semblables par la réponse " Non je suis française ", l'on me renvoie toujours à la question de mes "origines". Des gens trouvent cela normal, bah oui je n'ai pas la même couleur donc normal qu'on me pose la question.
Pourtant dans l'absolu, tout le monde a des "origines" car n'oublions pas que la "population française" a connu de nombreuses vagues d'immigration depuis la nuit des temps et que par le jeu des unions, tout le monde a du sang d'ailleurs.

Donc pour revenir à la discussion avec "gentil monsieur" je lui réponds que je suis d'origine marocaine, ce à quoi il rétorque "marocaine, algérienne c'est pareil".

Sous entendu quoi? La " bougnoulie" n'est qu'un seul ensemble?

Je n'ai rien contre l'Algérie mais le Maroc est le Maroc et l'Algérie l'Algérie.

Il ne viendrait pas à l'esprit de dire qu'un Belge et un Français c'est pareil, ni même de dire qu'un Alsacien et un Breton c'est pareil mais concernant les arabes on est tous pareils,  remarquez que c'est la même chose pour les " noirs" et les "jaunes" ( termes que je mets entre guillemets pour souligner l'absurde de l'amalgame).

Bref.

Cette histoire pourrait s'arrêter là mais non, il manque le volet religion...

Ma petite fée pour le moment tient de son père, elle est claire de peau et a les yeux bleus ( vu le climat actuel, si j'avais été Rom, j'aurai été bonne pour me la faire enlever ).

Du coup le " gentil monsieur" enchaîne avec " son papa est français, ça se voit " ( moi aussi mais bon nous venons d'en parler), " il n'est pas devenu musulman au moins".

Arrêtons nous un instant sur le "au moins". Être musulman dans notre société actuelle est devenu une tare si grande? Encore pire que naître musulman il y a le " devenir musulman "?!

Puis je rappeler que pour une poignée d'extrémistes qui font l'actualité, il y a des millions qui vivent paisiblement leur foi, sans la mettre en avant ni chercher à tout pris à hallaliser tout ce qui les entoure?

Re bref.

C'est juste l'histoire d'un racisme ordinaire. Ce récit est le mien, juste du vécu comme malheureusement il arrive fréquemment.

Vous pourriez me demander pourquoi je me suis arrêtée ou pourquoi je n'ai pas envoyer bouler " gentil monsieur". Et bien parce qu'il était gentil, tout simplement. Il est à l'image de tant d'autres gens, des racistes ordinaires qui véhiculent ce genre de propos sans vraiment se rendre compte de la portée de leurs paroles ni se rendre compte de la société qu'ils construisent ainsi.


jeudi 24 octobre 2013

Un bébé n'est pas un adulte miniature

Bonjour

Cela peut sembler évident dit ainsi mais un bébé n'est pas un adulte miniature.

La naissance d'un enfant est un grand bouleversement pour nous, mais plus encore pour le bébé.

Alors que pendant toute la durée de la gestation ( j'ai du mal à dire 9 mois vu que pour moi cela n'a pas été le cas) il a été nourri en permanence, tenu au chaud et qu'il a dormi quand il voulait, certains souhaiteraient que dès sa sortie ou peu de temps après le bébé "prenne un rythme".

Mais par prendre un rythme il est entendu "un rythme d'adulte".

Or je répète le bébé n'est pas un adulte et il a ses propres besoins et son propre rythme.

Je sais qu'il est difficile de se faire au rythme de bébé et que surtout la vie moderne ainsi que la société nous obligent à être performants et efficaces.

Les 16 semaines de congés maternité ne permettent pas à la mère de se reposer ni de laisser l'enfant évoluer à son rythme. Il faut donc le " caler " pour que cela corresponde aux horaires de l'adulte.

En cela on va complètement à l'encontre des besoins fondamentaux du nourrisson.

Il y a aussi le problème des pleurs. Un bébé pleure en moyenne 3h par jour. Les leurs sont le seul moyen pour le bébé de s'exprimer.

Je sais que cela peut paraître aberrant mais on ne laisse pas un bébé pleurer sans chercher la raison.

Bien sûr vu que je suis une "mère indigne",il m'arrive d'être lassée des pleurs de ma fée  mais la plupart du temps j'essaye de comprendre ce qu'il lui faut.

Et parfois il s'agit juste d'être prise dans les bras. Oui oui je sais il ne faut pas habituer les enfants aux bras car après ils vont être capricieux... Pensez vous vraiment qu'à 1, 2 ou 3 mois l'enfant puisse faire preuve d'un tel machiavélisme ?

jeudi 17 octobre 2013

Joyeux 2ème moisversaire

Bonjour

Aujourd'hui c'est le deuxième moisversaire de ma petite fée.

Deux mois que je n'ai pas vu passer mon bébé.

On va parler chiffres dans un premier temps, en deux mois c'est presque 1,5kg de plus et 7,5 cm.
Comme quoi le lait de Oumi est quand même bon, non?

Ce mois ci tu as fait des progrès fabuleux, c'est un vrai plaisir de te voir évoluer.

Nous avons le droit à des vrais regards car tu distingues de plus en plus précisément.

Par la même tu commences à reconnaître ton entourage, à la voix ou à la silhouette.

Tu cherches à communiquer à ta façon, par des gestes, de sourires ou des regards qui sont si expressifs mon doux bébé.

Ce qui me plait le plus ce sont tes sourires du matin, tu ouvres les yeux, me regarde et un sourire illumine tout ton visage.

De même lorsque l'on te change ta couche, certaines mamans ont le droit à des pleurs, nous c'est sourires à gogo.

Je ne me lasse pas de te regarder, te toucher, te sentir.

Je t'aime mon bébé

mercredi 16 octobre 2013

Je suis un super héros

Bonjour

Les supers héros vous connaissez?

Si je vous dis Bat Man, Super Man, Iron Man vous avez tous en tête des images qui viennent, de livres que vous avez lus ou de blockbusters qui nous ont matraqué.

Aujourd'hui j'ai envie de vous parler d'un autre super héros, il s'agit de Ma Man.

Vous en connaissez tous des héroïnes, si ça se trouve vous êtes vous même une de ses héroïnes sans le savoir.

Pour pouvoir déterminer si vous êtes vous aussi un super héros ( ou savoir si une personne de votre entourage est un super héros camouflé ) il y a plusieurs indices:

- signe distinctif ce super héros est forcément une femme;

- comme tous les supers héros Ma Man dispose d'une autre identité, dans son quotidien c'est une femme qui travaille à l'extérieur ou à son domicile;

- Ma Man a une caractéristique particulière, elle dispose d'un ou de modèles miniatures;

Ensuite comme tout super héros Ma Man a eu un événement qui a changé sa vie, Spider Man a été piqué par une araignée, Iron Man a eu un éclat d'obus dans son corps et Ma Man quant à elle a eu une GROSSESSE! Ce qui lui a permis de développer des supers pouvoirs:

- Dans un premier temps ses supers pouvoirs se sont manifestés par l'apparition d'un corps extensible;

- Environ 9 mois plus tard, un nouveau pouvoir apparaît qui prend forme par une super résistance lors de l'accouchement;

Durant les premiers temps  après l'accouchement Ma Man développe une nouvelle forme de supers pouvoirs:

- le super pas dodo: pour les non initiés ce pouvoir, souvent confondu avec nuit blanche pour leur ressemblance car les deux consistent dans le fait de ne pas dormir la nuit, a comme principale caractéristique qu'il est totalement dû à l'intervention d'un élément extérieur ( le mini moi ), ce pouvoir a aussi un dérivé qui s'appelle le super pas de sieste;

- la super patience qui permet de résister aux nombreuses attaques de l'ennemie qui sont aussi bien les conseils de l'entourage de Ma Man, mis aussi les coups sournois des vomis a répétition avec les changements d'habits qui vont avec;

- la supra compréhension: ce pouvoir s'acquiert au fur et à mesure et permet dans un premier temps de traduire les ouin ouin en "j'ai faim" ou "je veux un câlin ", puis lors de l'évolution de mini moi le "e ve u ola" en " je veux du chocolat" par exemple;

- la super résistance qui lui permet de garder le sourire en toute occasion et lui donne la force de continuer tous les jours sa tâche de super héros;

Mais tous  les pouvoirs que développe cette héroïne dont je vous ai parlé, la Ma Man, ne sont que des dérivés d'un seul grand pouvoir... L'Amour.

Maintenant vous avez de nombreuses clés en main pour reconnaître un super héros, qui quoi que discret, fait de grands exploits au quotidien.

samedi 5 octobre 2013

Vouloir satisfaire son entourage ou la Quête du Graal

Bonjour


Si toi aussi tu as déjà eu l'impression que quoi que tu fasses, tes proches trouvent toujours à redire .
Tu as beau s'essayer de bien faire, ce n'est jamais assez bien.
On trouve que tu trop ci ou pas assez ça ...

Si par chance, lecteur ou lectrice, tu ne te sens pas concerné(e) par le sujet, arrête ta lecture et retourne dans le monde merveilleux et apaisé dans lequel tu vis.

Pour les autres je vous souhaite la bienvenue dans la Quête du Graal.

J'envie les personnes qui ont la capacité de ne se préoccuper que de leurs besoins. Je n'en suis pas capable.

Aussi loin que je me souvienne j'ai toujours cherché à faire plaisir à mon entourage. Petite fille modèle, bonne élève à l'école, la crise d'ado je ne connais pas, attendez Madame la voisine je vais vous sortir votre chien... Enfin vous voyez le genre.

Le problème c'est qu'une fois devenue adulte ça n'a pas changé. Maman à besoin d'être emmenée là, pas de problème. Chéri ne veut pas faire ceci, bah je vais essayer de le faire toute seule. Même au boulot c'est le même refrain.

Je me suis longtemps interrogée sur ce besoin de faire plaisir aux autres. Est ce parce que j'ai si peu confiance en ma valeur, en ma capacité à être aimée pour ce que je suis , que je leur donne une image positive pour essayer de leur prouver que je mérite leur affection? J'en ai bien peur...

Sauf qu'il arrive un moment où on se perd. À vouloir satisfaire tout le monde, nous ne sommes plus à l'écoute de nos besoins.

Et il arrive aussi que notre entourage trouve normal notre comportement. C'est un acquis, voir même un dû. On se doit et on leur doit de faire ce qu'ils nous ont demandé.

Oui mais non.

Parce qu'à un moment, en ce moment, j'en ai assez.

Assez d'avoir des reproches du côté de mes parents qui trouvent que je suis une fille ingrate qui se laisse manipuler, tout ça parce que je veux m'émanciper (à 34 ans, mariée et avec une enfant il est temps).
Marre de devoir gérer les envies, les caprices et les susceptibilités des gens qui m'entourent.
Car le pire c'est que j'ai toujours eu beau tout essayer, ils ( je généralise car cela concerne tout mon entourage) trouvent toujours à y redire .

Oh les conseils du genre " tu n'as qu'à les envoyer paître" et tout j'en ai reçu ma dose.

Je n'ai pas écrit cet article dans le but que vous m'apportiez une solution, il n'y en a pas.

J'ai juste besoin de mettre par écrit ce que je ressens. Ma tristesse face aux réactions de ceux qui m'entourent, le fait qu'aucun d'eux ne cherche un instant à se mettre à ma place pour comprendre que je n'en peux plus.

jeudi 3 octobre 2013

Cachez moi ce sein que je ne saurais voir

Bonjour

J'allaite mon bébé. Ce n'est pas facile tous les jours mais c'est un choix que j'ai fait car je pense donner ainsi le meilleur à mon enfant.

Mais attention je ne suis pas une de ces pro-allaitements qui pensent détenir la science infuse et qui diabolisent le biberon ainsi que le lait artificiel.

Je suis de celles qui pensent que chacune a le droit de disposer de son corps comme elle le veut.

Je pense aussi que nourrir un enfant au biberon n'est pas moins s'en occuper que le nourrir au sein.

Maintenant que le cadre est en place, je vais revenir au sujet de ce billet. Je l'ai en tête depuis qu'en regardant "Touche pas à mon poste" ( promis c'est pas moi c'est chéri qui dispose de ce créneau ) il y a eu des commentaires fort peu à propos au sujet d'un magazine people qui mettait en avant une certaine célébrité qui allaitait, photos à l'appui. Les chroniqueurs étaient "choqués" de ces images et se demandaient le bien-fondé de les mettre en avant.

Je suis restée sur le cul.

Puis en surfant sur les forums, en discutant... Je me suis rendue compte que pour beaucoup il fallait "se cacher" pour allaiter et que de toute façon rien n'était prévu en France pour que la femme allaitante puisse respecter son désir et répondre aux besoins de son enfant tout en ayant une vie "normale"( par cela j'entends se balader, faire du shopping...).

Alors j'entends bien qu'il faille respecter la pudeur des gens qui nous entourent, à cela je ne vois aucun problème .

Ce qui me gêne c'est cette hypocrisie qui banalise la nudité de la femme, que ce soit pour faire vendre tel ou tel produit, ou bien dans les magazines qui montrent des décolletés qui ne laissent aucune place à l'imagination, mais qui se choque à la vue d'un bébé mis au sein de sa mère.

lundi 30 septembre 2013

Marre des conseils

Bonjour

Aujourd'hui c'est un billet coup de gueule contre les conseils des gens, des proches, de la famille.

J'en ai ma claque de tout ces bien-pensants qui croient avoir la science infuse car ils ont eu des enfants avant toi.

Pareil pour les parents qui n'ont pas forcément conscience que les méthodes d'éducation ont changé depuis que nous étions bébé.

Oui je suis pour le co dodo. Avoir mon bébé dans notre lit n'est pas une contrainte mais me facilite la vie la nuit. Et aussi j'ai du mal à la laisser si petite dans sa grande chambre mais juste la nuit. Peut être, voir sûrement une anxiété mal gérée de mon côté. Mais je travaille dessus et je la laisse dormir seule durant la journée.

Oui je suis pour le portage. Avoir mon bébé en écharpe autour de moi me remplit de joie et me permet de mener mes activités.

Oui je suis pour l'allaitement. Ce n'est pas facile tous les jours, je ne juge personne sur son choix, ne me jugez pas. Et je n'ai rien contre les biberons que j'utilise aussi. Je ne veux pas qu'on me conseille le biberon, j'ai le droit d'avoir mes convictions et d'essayer de faire ce que j'estime le mieux pour nous deux.

Non je refuse de laisser mon bébé pleurer. Je ne vois pas l'intérêt de laisser ce petit être fragile hurler, ça ne lui apporte rien et à moi non plus. On me dit que je vais en faire une capricieuse. J'en prends le risque. Pour moi c'est plutôt lui assurer un équilibre émotionnel que de pourvoir à ses besoins dès qu'elle les manifeste.

Donc s'il vous plait les gens laissez moi tranquille.

Si j'ai besoin de conseils je les demanderai.

En attendant j'élève ma fée comme bon me semble.

dimanche 29 septembre 2013

Recherche traducteur de pleurs

Bonjour

Lors des cours de préparation à l'accouchement, dans la "mythologie" de la maternité on nous dit que les hormones aident à comprendre les pleurs de son bébé.
Ça c'est peut être vrai pour celles qui sont équipées d'un traducteur automatique ouin ouin/langage adulte.
Il est très dur de faire face aux pleurs de son bébé, surtout lorsque l'on ne comprend pas la source.
Alors on essaye de faire face par élimination.

Couche : OK
Ventre plein: mission accomplie
Recherche de coliques: ventre souple et sans bruits
Câlins : en cours

Alors ma fée pourquoi tu pleures? C'est la question que je me pose. C'est dur car à cet âge ce n'est pas par caprice que le bébé pleure, il a donc un besoin ou un problème que je n'ai pas réussi à cerner.

Je me suis déjà retrouvé à pleurer de la voir pleurer et ne pas savoir quoi faire pour la calmer.

A ce moment là il faut réussir à relativiser.

Non je ne suis pas une incapable ( l'éternelle culpabilité maternelle ), oui j'ai fait tout ce qui était possible et non il ne faut pas s'énerver.

Il n'empêche que faire face aux pleurs de son bébé reste une épreuve très difficile




jeudi 19 septembre 2013

La maternité et la reprise du travail

Bonjour

Aujourd'hui c'est un mega coup de gueule contre le monde de l'entreprise et son attitude vis à vis de la maternité.

Cela fait 9 ans que je travaille dans ma société. Je ne prétends pas être parfaite mais une chose est sûre c'est que pendant ces 9 ans, j'ai fait de mon mieux pour satisfaire mes clients. Je pense avoir réussi ma mission car ils sont globalement très satisfaits de mon travail et j'ai noué de très bonnes relations avec eux.

Ma grossesse comme vous le savez a été difficile, j'ai été arrêtée en juin et avec le congé parental que je compte prendre je ne retournerai à mon poste qu'en mars prochain.

Cette semaine j'ai eu mon chef au téléphone, qui comme ça, d'un commun accord avec lui même, m'annonce qu'il m'attribue de nouvelles fonctions et qu'à mon retour je ne récupère pas mon poste.
Ces nouvelles fonctions ne sont bien entendue pas du tout équivalente à mon poste actuel.

Je suis outrée. De quel droit profite-t-il de mon absence pour changer la donne?

Pourtant l'article 1225-25 du code du travail est clair, la salariée doit retrouver son poste ou un équivalent.
Je me suis donc permis de le rappeler à mon employeur qui a très mal pris les choses alors que mon courriel était correct et que je précisais qu'il fallait qu'on soit d'accord sur les modalités du nouveau poste.

La loi est claire mais les statistiques le sont tout autant: 1 femme sur 3 ne retrouve pas son poste à son retour de congé maternité.

Il y a encore un grand progrès a faire pour obtenir une égalité homme femme...

mercredi 18 septembre 2013

Être mère

Bonjour

Pour la première fois je participe à ce thème suite à un article que j'avais lu chez
Kiara
Ce sujet est proposé par  Petits Diables et Foxymama

Être mère c'est tout d'abord une nouveauté pour moi car ma fée est encore toute récente!

Être mère c'est apprendre à apprendre, c'est se remettre en question en permanence pour trouver ce qui est le mieux pour son bébé mais aussi pour soi.

Être mère ne signifie pas pour autant oublier d'être une femme car nombre de couples se perdent dans cette aventure et ne finissent que par être des étrangers l'un pour l'autre.

Être mère en cette période de découverte est l'apprentissage de la patience:
- patience pour déchiffrer ses pleurs
- patience lors des longues nuits sans sommeil
- patience lors des visites de la famille, des amis... qui passent alors que vous n'avez qu'une envie c'est de profiter de ce moment où bébé dort pour en faire de même. Mais de toute façon ils sont là car ils sont heureux de cette naissance eux aussi!
- patience aussi face à tous les bien-pensants qui vous abreuvent de conseils que vous n'avez pas demandé. Si il y avait une recette universelle pour les bébés ça se saurait! Et si j'ai besoin de conseils je les demande.

Voilà ce que j'ai envie de dire pour cette première participation.


mardi 17 septembre 2013

Premier mois de bébé

Bonjour

Aujourd'hui nous fêtons le moisversaire de ma petite fée.

On a beau se préparer, on a beau le savoir mais l'arrivée de bébé est un tsunami qu'on s'encaisse en pleine face.

Durant ce mois nous avons connu:

- la découverte mutuelle car pour ma fée nous n'étions que des voix et elle était une chose dans mon ventre;

- l'arrivée à la maison et la découverte du nouvel environnement;

- pour le plus grand déplaisir de Chéri le squattage de notre domicile par ma famille, casse pied pour lui mais réconfortant pour moi d'avoir du monde qui me décharge;

- de grosses frayeurs lorsque ma fée a perdu du poids;

- le plaisir de voir ma fée devenir éveillée et s'intéresser aux bruits;

- la joie des premiers sourires;

- les barres de rire face aux mimiques et aux positions adoptées par bébé ;

- la découverte de conversations super intéressantes du genre "elle a fait caca aujourd'hui?";

- 4 gâteaux mangés car on a fait une fête en famille avec mon Chéri  pour chacune des semaines de bébé ( gourmandise quand tu nous tiens )

- les nuits à espérer qu'enfin elle s'endorme pour de bon et que ce ne soit pas encore une micro sieste de 8 minutes;

- les batailles pour parvenir à un allaitement au sein, mais avec une téterelle.

Mais ce mois c'est aussi 34566754321345676 bisous, plein de caresses, les moments tendres en peau à peau et tout plein d'amour.

J'ai l'impression que c'était hier que je découvrais que j'étais enceinte et voilà déjà un mois que ma fée rythme ma vie.

Le temps passe décidément trop vite...


samedi 14 septembre 2013

Ma nuit avec bébé

Bonjour

Ou plutôt bonsoir vu l'heure à laquelle je débute l'écriture de cet article.

Durant ma grossesse je pensais que ma fée me donnait un avant goût de ce que serait notre vie via les insomnies.

Ce n'est pas totalement faux mais car il y a toujours un mais.

Pendant ma grossesse j'étais chouchoutée.

Pendant ma grossesse je ne faisais rien de mes journées.

Pendant ma grossesse je dormais mal mais peut importe le moment où je voulais faire la sieste je n'avais qu'à me coucher et à dormir.

Mais ça c'était avant.

Maintenant il y a pour mon plus grand bonheur ma fée.

Maintenant j'ai accouché et on s'en fout que j'ai subi une césarienne et tout le reste, je suis "désacralisée" donc roule ma poule et si tu veux quelque chose bouge tes fesses.

Maintenant je découvre les joies de se réveiller au cri strident du ouiiiiiiin.

Bon il ne faut pas se leurrer, on n'est pas fait pour être réveillé en plein milieu de la nuit et être direct d'attaque.

Il me faut apprendre à réagir aux prémices du réveil histoire d'être prête pour la tétée avant le passage en mode hystérique.

Il me faut apprendre à ne pas me poser de question du genre "ça fait combien de temps que je dors". Poupounette a besoin de manger, il faut se lever c'est tout.

Il me faut apprendre la patience car les tétées sont loooooongues.

Il me faut encore plus de patience car bébé lutte contre le sommeil. Et oui ma fée est fatiguée mais refuse de dormir alors que moi épuisée je n'attends que ça.

Je découvre avec joie les nuits avec bébé...


jeudi 12 septembre 2013

DPA

Bonjour

Le message d'aujourd'hui s'adresse à ma petite fée.

Aujourd'hui nous sommes le 12 septembre. Cette date tu t'en moques sûrement mais pendant 8 mois elle a été mon objectif.

Pourquoi? Tout simplement parce que c'était ( c'est ) la date de ton terme. Mon but était de te conduire le plus prêt de cette date.

Ce que l'on nomme en jargon de grossesse la Date Prévue d'accouchement.

Comme tu le sais j'ai ou plutôt mon corps a failli.

J'ai encore beaucoup de frustrations à ce sujet mais la plupart du temps te regarder, te toucher ou te sentir avec ta délicate odeur de bébé suffit à transformer toutes ces mauvaises pensées en pur bonheur.

Je t'aime ma petite fée.

lundi 9 septembre 2013

Quand allaitement rime avec galère

Bonjour

Je suis de moins en moins régulière dans la publication de mes articles. Ce n'est pas que je n'ai rien à dire mais c'est qu'entre la fatigue et la santé qui n'est pas au top c'est un peu rude.

Aujourd'hui je vais partager avec vous mon expérience sur la mise en place de l'allaitement.

À la clinique tout s'est bien passé. Ma fée allait au sein sans aucun problème. Nous sommes rentrées le jeudi et le vendredi tout se passait bien.

Le samedi nous avons rencontre nos premières difficultés. Poupounette a refusé de téter toute la journée malgré mes nombreuses tentatives. J'ai essayé différentes positions, de changer de pièce mais rien n'y faisait elle refusait.
En fin de journée je me suis décidée à appeler les numéros d'aide, il faut se renseigner il existe plein de structure comme la leche league mais aussi des lignes allo allaitement.
En suivant leurs conseils on a donc opté pour le biberon car il était indispensable qu'elle mange.
Dimanche ça a été la même chose.

Comment expliquer ce sentiment de désarroi quand une chose qui devrait être naturelle comme la mise au sein de son enfant ne se passe pas bien du tout. Je me suis encore sentie en sentiment d'échec car forcément il y avait un truc qui clochait avec moi car l'allaitement est quelque chose de naturel ( bien que je respecte totalement la volonté des femmes qui refusent d'allaiter, chacune est libre de son choix).

J'ai donc dû opter pour le tire lait afin d'avoir une montée de lait suffisante malgré le fait que ma fée refusait de téter. Je ne m'etendrais pas plus longuement sur le côté glamour de cette trayeuse mais celles qui en ont déjà utilisé me comprennent, pour les autres sachez que vous avez de la chance.

Le mardi nous avons eu la visite d'une conseillère en allaitement de la pmi. La dame super sympa nous a présenté plusieurs alternatives comme le dispositif d'aide à la lactation qui consiste à "flouer" le bébé en lui faisant téter le biberon grâce à un tuyau qui est mis à niveau du sein. Si je ne suis pas très claire je suis désolée.

Mais j'ai eu aussi une explication, tout n'est pas de ma faute ( culpabilité quand tu nous tient ), mais comme Poupounette est un tout petit gabarit elle se fatigue trop vite lors de la mise au sein et vu qu'en  plus elle est nerveuse, si le lait n'arrive pas tout de suite elle s'énerve.

Depuis j'ai réussi à trouver une solution qui pour le moment fonctionne mais qui m'embête, c'est l'allaitement mixte. Il faut au début lui donner un biberon pour qu'elle prenne le réflexe de téter ( j'appelle ça amorcer la pompe)puis ensuite la basculer au sein et enfin compléter au biberon.

Mon objectif reste quand même de parvenir au tout sein, je vous tiendrai bien sur au courant ^_^

mercredi 4 septembre 2013

La césarienne

Ma cesarienne

Cette balafre que je n'accepte pas.

Cela pourrait bien se passer, elle est bien placée et pas trop moche mais non je ne l'accepte pas.

Il va pourtant falloir s'y faire...

Mais pour moi elle est un signe d'échec.

On ne prépare pas les femmes à cette épreuve. Tout est expliqué, détaillé sur l'accouchement "naturel" mais nous sommes dans le flou face à cette césarienne.

À moins qu'elle ait été voulue ou bien préparée en amont, c'est généralement un choc lorsqu'on vous dit qu'il faut vous ouvrir le ventre. Un choc d'autant plus grand que si le corps médical en arrive à ce stade c'est qu'il est question de survie du bébé ou/et de la mère.

En règle générale on ouvre assez bas désormais et ce sur 10/15 cm (sauf pour moi où j'en ai pour 25 cm) avec une rachis anesthésie, ce qui permet au moins de voir son bébé.

Je ne vais pas m'etaler pendant des lustres sur l'impact physique de cette opération mais il faut savoir quand même quelques détails:
- niveau douleur dès le deuxième jour on déguste pas mal
- le protocole de soin vous imposera de vous lever et marcher le plus tôt possible
- dès le lendemain vous souffrirez de gaz, cela peut paraître drôle à lire mais ça ne l'est pas du tout à vivre
- pas de bain pendant 3 semaines
- l'allaitement est plus difficile
- comptez 8 semaines minimum si tout s'est bien passé pour "récupérer"
- il faut en moyenne 1 an à l'utérus pour bien cicatriser.

De plus après une césarienne tout est plus dur physiquement et donner les soins à son enfant devient une épreuve.

C'est plutôt l'impact psychologique de la césarienne qui est délaissé.

Pour la plupart des gens c'est "cool" car vaut mieux ça que souffrir pendant 20 heures et en plus bébé naît tout joli.
Et bien non je ne trouve pas ça "cool". Pendant toute la grossesse j'ai rêvé de mon accouchement, de ce travail. Je n'avais pas peur de la douleur que je savais être intense mais passagère. Je voulais prendre conscience de mon bébé qui sort, voir son père couper le cordon, faire mon premier peau à peau et une tétée d'accueil.
Mais là je me suis retrouvée dépossédée de tout.

Mon corps m'a trahi en ne me laissant pas vivre ce rite de passage.

Cela peut sembler puéril de s'attarder sur un tel événement puisque le principal est qu'au final tout le monde aille bien mais j'ai besoin d'en parler, de mettre des mots sur ce manque, cette chose qui me rappelle que je n'ai pas pu vivre, un accouchement naturel.

dimanche 1 septembre 2013

Mon corps cet ennemi

Je préviens dès le début que le contenu de cet article peut paraître totalement illogique. Je n'arrive pas moi même à distinguer ce qui est imputable au jeu des hormones et ce qui peut être considéré comme un tant soit peu objectif.

Le fait est que je déteste mon corps.

Attention  je ne parle pas là de l'aspect esthétique, bien que là aussi il y ait pas mal de choses à revoir.

Non je parle de son fonctionnement, de cette machinerie inutile qui ne sait pas faire ce qu'il devrait.

Ça a commencé déjà avec la fibromyalgie, une maladie qui en est une sans l'être vraiment car on ne connait ni la cause, ni les traitements. Et même ça je ne peux être soulagée des douleurs car j'ai développé une intolérance à la plupart des médicaments, sinon la vie serait trop simple.

Et puis là, il y a eu la grossesse. Épisode encore durant lequel mon corps n'a absolument pas assuré.

Je n'ai pas été capable de tomber enceinte naturellement.

Ma grossesse a été quand même du genre pathologique...

Je n'ai pas été capable de mener une grossesse à terme.

Mon accouchement s'est très mal passé au point de vue psychologique, mais ça je pense que cela mérite un article complet.

Malgré mon envie, l'allaitement ne prend pas.

Et cerise sur le gâteau, la cicatrisation ne se passe pas pour le mieux.

Pourquoi? Qu'est ce que j'ai fait de travers pour que les fonctions de base ne soient pas assurées?

Oui je sais que je devrais m'estimer heureuse, j'ai ma petite fée, elle va bien. J'ai un mari aimant, attentionné, un bon foyer.

Et je suis heureuse de ce que j'ai.

Mais ça n'empêche pas cette sensation de raté, de machinerie défaillante ...

jeudi 29 août 2013

Mon séjour à la clinique

Bonjour

Je suis restée en clinique du 17 au 22 août. Nous avions favorisé la clinique pour sa proximité de notre domicile mais aussi car le côté "privé" nous paraissait assurer une meilleure prise en charge.

Le samedi soir tout s'est bien passé. J'avais une infirmière de nuit très sympa qui a pris soin de ma douleur et qui en plus a été voir régulièrement ma fée pour me donner des nouvelles.

Je suis intolérante à un grand nombre de médicaments, ce que j'ai pu découvrir avec ma fibromyalgie.  Du coup, je suis passée en mode warrior depuis un bon moment face à la douleur.

J'ai eu une prise de médicaments à 4h du matin. Dimanche à 9h ne tenant plus la douleur je demande à l'infirmière un nouveau calmant. Cette personne me répond d'un ton sec "Madame ça ne fait pas 6h que vous avez eu un calmant vous devez patienter."

Et ma douleur alors?! Et bien il faut patienter...

Toute la journée il a fallu lutter avec l'infirmière mais heureusement que mon Chéri était à mes côtés car cette personne a été agressive.

Dimanche soir après avoir eu plein de visites je me suis révélée très malade, fiévreuse et prise de vomissements. J'ai sonné l'infirmière de nuit qui vient, constate que j'ai de la température, mouille un gant, me le laisse en me disant "Mettez ça sur votre front, je repasse plus tard". Elle revient 1h30 après son tour et me dit (sûrement une touche d'humour à laquelle j'ai été peu réceptive ) "Tout le service va bien il n'y a que vous pour vous faire remarquer". J'avais une fièvre de près de 39°C alors que j'étais sous perfusion de doliprane... J'ai donc eu le droit à une batterie d'examens qui a trouvé une réaction inflammatoire très élevée. J'ai été placée sous antibiotiques mais aujourd'hui encore on ne sait pas plus sur les causes.

Durant la journée j'ai eu le droit au protocole type. Malgré les circonstances de la veille on m'a demandé de prendre mon autonomie. J'ai eu le droit à une aide pour me lever le matin et après malgré ma douleur et mon état, ils m'ont laissée me débrouiller, ce dont je n'étais absolument pas capable. Encore une fois, heureusement que Chéri était impliqué à fond et qu'il s'est révélé un soutien sans faille. C'est lui qui a du gérer encore une fois.

Je souligne tout ça pour mettre en avant l'importance du rôle du conjoint car je me suis sentie désemparée face à ce personnel tout puissant alors qu'on est si faible.

De même avec le personnel de la nurserie qui m'a fait pleurer avec sa remarque " Il serait temps que vous commenciez à vous occuper de votre enfant" alors que je déposais ma fée pour la nuit.

Je vais passer outre la toilette qu'il faut se débrouiller pour faire, ou l'aide obtenue pour le premier levé et ensuite basta (je suis même tombée en essayant de me lever seule, heureusement que mon papa est arrivé à ce moment là),  ou encore plus vicieux le berceau qui est laissé dans la chambre mais pas à porté de main... Tout cela peut ne rien sembler mais dans l'état de fatigue post accouchement c'est terrible à vivre. Surtout face encore une fois à l'indifférence du personnel.

Et j'écris tout cela pour protester contre l'application des protocoles types. Chaque patiente est unique, avec son propre vécu. C'est inhumain de vouloir faire rentrer tout le monde dans des cases, ce n'est pas ce que l'on attend d'un personnel soignant.


samedi 24 août 2013

17 août 2013

Encore une mauvaise nuit, mais ça j'en ai l'habitude...

Hier soir nous avons dîné en famille avec les parents de Chéri et il faut croire que j'ai dû abuser sur le repas, d'où cet estomac tout retourné.

Il est 5h du matin, je me fais à l'évidence, il vaut mieux sortir du lit.

Je pars donc dans le salon m'installer, entre deux poses pipi, devant la télé découvrir la vie merveilleuse des suricates. Au moins ma grossesse m'aura permis de devenir une vraie pro sur la vie sociale des animaux!

Le temps passe, Chéri finit par se réveiller mais moi je retourne me coucher, enfin essayer de me recoucher entre deux poses pipis.

C'est franchement agaçant aujourd'hui j'ai l'impression que je vais passer ma vie aux toilettes. M'enfin bon, c'est pas dramatique non plus. Je parle à Chéri quand même des toutes petites traces de sang que je trouve lorsque je m'essuie. Ce n'est pas inquiétant je suis à 3 semaines du terme, mon corps travaille et se prépare.

A midi la donne changé, ce ne sont plus des traces de sang mais du vrai sang qui commence à couler.
Pas vraiment inquiets, nous partons quand même aux urgences de la maternité.

Nous sommes pris en charge par une gentille sage femme qui m'annonce, nous annonce, que j'ai perdu les eaux et que je suis en train d'accoucher.

Perdu les eaux?! Oui mais quand? Comment? Pourquoi je ne m'en suis pas rendue compte?

Et bébé, la veille encore je te répétais à quel point j'avais envie de profiter encore de toi, pourquoi t'es tu décidé à sortir si tôt ? Tu n'as rien écouté des conseils? De toute façon je sentais bien que tu serais du genre à n'en faire qu'à ta tête.

Nous passons donc en salle de pré- travail. Étant arrivés en mode touriste et sachant avec Chéri qu'un accouchement c'est long, nous convenons ensemble qu'il rentre se reposer un peu à la maison et préparer mes affaires.

Je reste seule, avec quelques contractions pour me tenir compagnie, et tout ce sang qui commence quand même à m'intriguer. Jamais je n'ai entendu parler que le travail se faisait avec de telles pertes.
J'interroge la sage femme qui me répond qu'elle connaît son travail et que tout se passe bien. Dont acte, je continue à saigner en attendant que ce col s'ouvre enfin.

Une bonne heure et demie plus tard, plein de sang et de morceaux perdus aussi, je reviens à la charge avec mes questions. Est ce normal? Réponse obtenue "oui madame, il ne faut pas stresser. Un accouchement c'est long et douloureux". J'insiste quand même, ma tête commence à tourner et j'ai des tâches sombres qui se baladent devant mes yeux. Il est aux environs de 17h, cela fait donc 5h que j'ai ces saignements.

La sage femme décide enfin de m'envoyer voir le gynécologue de garde, dont elle ne connait pas le nom. J'y suis emmenée en fauteuil par une auxiliaire remplaçante qui me demande si je sais où se trouve le service car elle ne connait pas cette clinique...

Chéri me rejoint et nous patientons.

Notre tour vient enfin. J'explique au médecin mes symptômes, il m'examine et prononce cette phrase "Madame, je vois une hémorragie".

Le choc.

Je croyais que tout était normal?

Une échographie de contrôle est réalisée et le couperet tombe, je dois monter au bloc pour une césarienne d'urgence.
Plus de liquide, on ne sait pas quand j'ai perdu les eaux et il voit un truc bizarre.

Euh non, non, ce n'est pas du tout comme ça que cela devait se passer. Pourquoi? Pourquoi on m'enlève une partie de ma grossesse et on me vole mon accouchement.

Et puis moi j'ai fait confiance, on m'a dit que tout était normal toute la journée.

Alors pourquoi ça se passe comme ça? Je pleure beaucoup, je suis désarçonnée.

Pas le temps de réfléchir, juste de l'action de la part de l'équipe des soins.

Nous avons de la chance, Chéri est autorisé à rentrer au bloc avec moi.

L'anesthésiste passe, il pique, ça fait un mal de chien. Vu la décharge que j'ai eue, il a touché un nerf. Il recommence. Le produit fait effet rapidement mais provoque aussi des tremblements, j'ai mal en haut du corps, des nausées, je bave c'est affreux.

Chéri assure comme un pro, il ne lâche pas ma main.

L'équipe continue son travail. Le médecin annonce avoir trouvé un bel hématome rétro placentaire. Ils aspirent plus de 300ml de sang de cet endroit.

De toute façon nous ne pouvons rien faire à part les laisser gérer.

Cela fait plus d'une demie heure que nous sommes au bloc quand je sens une sensation bizarre dans mon ventre, un vide soudain.

Puis te voilà ma petite fée, pleine de mucus et de sang mais pourtant si belle à nos yeux. Tu es déposée un court instant sur nous, le temps quand même de t'embrasser, de t'entendre crier et nous avons même le luxe de te prendre en photo.

Samedi 17 août 2013 à 19h08 tu as changé à jamais nos vies.

vendredi 16 août 2013

Je suis une baleine

Bonjour

Oui il faut le dire je suis une baleine, mais une baleine d'un genre un peu bizarre car bipède et avec une démarche de pingouin et des mamelles de vache.

Ces changements insidieux se sont faits semaine après semaine. Avec Chéri nous avons fait des photos pour chaque semaine de grossesse histoire de voir l'évolution .

Au début c'est très discret, le ventre est très peu marqué. Dans mon cas c'est surtout la poitrine qui a beaucoup pris dès le départ, et tout du long d'ailleurs me permettant de passer d'un très généreux 95C à un gigantesque 115E.

Pendant 2 mois j'ai donc pu camoufler tout cela sous des robes pulls amples et des tenues hivernales.

Et puis en mars, soit au troisième mois, j'ai commencé ma baleinisation ( néologisme quand tu nous tiens ^_^)

Discrètement d'abord, il a fallu passer aux pantalons et habits de grossesse, dans lesquels il faut l'avouer on est quand même beaucoup plus à l'aise.

Mais bon ça allait quand même et puis je pouvais continuer à porter la plupart de mes habits d'avant.

Les choses se sont sérieusement corsées à partir du cinquième mois. Mes jolies petites robes sont devenues beaucoup trop étroites et mes tee-shirts un peu trop courts... Mais bon on se dit que cela va encore...

Au 6ème mois il a fallu se rendre à l'évidence, ma démarche a changé! Je n'ai plus l'impression de marcher mais plutôt celle de rebondir d'une jambe sur l'autre. Cela donne une fluidité toute particulière, caractéristique de la femme enceinte.

Au 7ème mois mon ventre continue à gonfler, mais ma poitrine aussi et je me désespère d'arriver au stade béni où enfin la taille de mon ventre dépassera celle de mes seins. Je ne porte plus que des habits de grossesse ou des robes amples, sauf pour les pyjamas. Je ne sais pas pourquoi mais je n'ai jamais acheté un seul pyjama de grossesse, enfin si sûrement parce que je n'en ai pas trouvé qui me plaisent. Du coup j'ai tout le temps le bidon à l'air ^_^

Au 8ème mois le miracle arrive enfin, la taille de mon ventre dépasse enfin celle de ma poitrine.
Nous sommes en plein été, il fait super chaud et je passe mon temps allongée dans mon lit à m'asperger régulièrement d'eau avec mon brumisateur. La totale du look baleine échouée en bord de mer.

Mais j'assume.

Oui je ne suis pas sexy comme toutes ces femmes dans les magazines mais je porte la vie.

Oui j'ai déjà pris 13kilos alors que le terme est prévu pour le 12 septembre mais étant donné que je ne passe pas mon temps à grignoter qu'est ce que je peux y faire?

Je compte bien profiter au maximum des jours de cohabitation qu'il nous reste à bébé et moi!

J'ai testé: les cours de préparation à l'accouchement

Bonjour!

Avez vous fait des cours de préparation à l'accouchement? Moi oui mais pas tous car vous savez que j'ai dû être alitée.

Alors ces fameux cours j'ai tout entendu au sujet de leur utilité ou de leur inutilité selon les points de vue.

J'ai décidé donc de tester histoire de me faire mon propre avis mais j'ai dû faire face à quelques problèmes d'organisation.

Premièrement à quel moment doit on s'y prendre pour "réserver " ses cours ?

En bonne nullipare je pensais naïvement que mon gynécologue allait un beau jour me donner le top départ avec un beau message du genre "Madame, vous entrez dans votre mois durant lequel il vous faut vous préoccuper de réserver des cours"

Que nenni...

Du coup, à l'entrée du 7eme mois, prise d'un doute, j'ai décidé d'appeler les sages femmes du coin pour leur demander comment cela se passe.

J'ai ainsi appris à mon grand plaisir que je m'y étais prise beaucoup trop tard pour la plupart des cours un peu "fun".

J'avais entendu parler de l'haptonomie ( technique qui permet de communiquer avec bébé ) mais ça, il faut s'y prendre au 4ème mois au maximum. Bon ça va je n'ai pas été trop frustrée à ce niveau là car mon bébé réagit beaucoup aux caresses et je m'amuse souvent à le faire venir au contact de ma main.

Pour les cours de type yoga ou balnéothérapie, les places sont rares et donc il faut s'y prendre super tôt pour pouvoir faire partie des "élues".

Finalement une gentille sage femme proche de chez moi a accepté de me prendre car elle fait des formations courtes, c'est a dire a base de 2 voir 3 cours par semaine.

Il faut savoir que les cours de préparation à l'accouchement bénéficient d'une prise en charge totale de la sécurité sociale et sont au nombre de 7.

Le premier "cours" n'était qu'une prise en charge par la sage femme et une création du dossier.

Pour les autres cours, j'ai eu la chance que Chéri m'accompagne régulièrement. Je peux dire que j'étais super fière que moi, mon mari prenne du temps et montre son investissement dans ma grossesse. Bon de l'autre côté je ne suis pas sûre que tous les cours l'ont beaucoup intéressé.

Au final, sûrement parce que le feeling est super bien passé avec ma sage femme, j'ai trouvé que les cours étaient intéressants. Nous avons parlé de sujets aussi divers que la physiologie du corps de la femme, du bébé en lui même, des techniques respiratoires le jour de l'accouchement ou du couple et son rôle de parents. Tous les cours étaient sous forme d'échanges et de questions/réponses.

Même si l'on pense déjà savoir tout plein de choses, je conseille vivement de participer aux cours car cela permet d'échanger, si ce n'est avec la sage femme ça sera aussi avec le groupe de femmes qui participe aux cours.

lundi 12 août 2013

Dernier mois

Coucou bébé

Je t'écris à nouveau car nous débutons aujourd'hui notre dernier mois ensemble.

Il s'en sera passé des choses pendant notre cohabitation !

Tu auras chamboulé mes hormones et mochifiée au possible ( je rappelle que je suis sur mon blog et que dans mon espace le verbe mochifier existe parce que je le décide )

Depuis mars tu t'amuses à changer mon corps et j'ai bien compris que ma vessie était ton ennemie.

On en aura passé des nuits tous les deux, toi à jouer et moi à regarder mon ventre bouger.

Je me souviens aussi des larmes de joie de ton papa et moi la première fois qu'on a entendu ton petit cœur battre.

Je me souviens aussi en vrac:

- de tes premiers mouvements et de mon obstination à vouloir que ton papa les sentent alors que tes coups étaient trop faibles;
- de l'attendrissement en te voyant sucer ton pousse dans mon ventre à l'échographie ( à ce sujet je tiens à te prévenir que ton papa va te déclarer la guerre du pouce, alors que lui à 33 ans il recommence après un bref arrêt );
- de la joie de nos rendez-vous mensuels chez le gynécologue car nous avons eu la chance de pouvoir te voir tous les mois;
- des rires que j'ai eus en te sentant sursauter au cinéma lors des bruits un peu fort;
- de tes goûts musicaux déjà bien affirmés car tu gigotes à chaque fois que je remets certaines chansons...

Parler de toi m'aura aussi permis de lier certains contacts virtuels bien sympas.

Je regrette fort de ne pas avoir su te protéger du stress durant ton développement , j'espère que tout ce que j'ai subi n'aura pas eu trop d'impact sur toi.

La grossesse m'aura aussi appris à être philosophe et patiente, surtout durant ces longues nuits d'insomnie que tu m'auras fait vivre bébé.

T'attendre aura aussi renforcé notre couple car ton papa s'avère être un homme de plus en plus merveilleux au fur et à mesure que le temps passe.

Tout ça pour te dire qu'aujourd'hui on est prêts pour te recevoir, je t'imagine déjà chez nous mais aussi chez toi désormais.

Ton arrivée va changer complètement la donne. Nous ne serons plus seulement un couple mais aussi une famille.

En tant que premier petit enfant, tu vas aussi changer les statuts de tout le monde autour de nous car les parents vont devenir grands parents, les frères et sœurs vont devenir tontons et tatas... Que de responsabilité pour un tout petit bout comme toi!

Mais sache que tout le monde est prêt pour toi, tu peux arriver mais pas trop tôt ! Rappelle toi ce que je t'ai dit sur le fait de naître en août et attend début septembre ( que je puisse profiter égoïstement de toi le plus longtemps possible aussi ).

Je t'aime petit bébé


samedi 10 août 2013

Non mon ventre n'est pas du domaine public

Bonjour

Je ne me suis jamais extasiée devant le ventre proéminent d'une femme enceinte. Au contraire j'avais plutôt tendance à plaindre ces femmes là et les qualifier comme je me qualifie désormais , du terme de baleine.

Et un truc que je ne me serai jamais venu en tête c'est d'aller poser ma main sur le ventre d'une femme enceinte, a moins bien sûr d'une demande spécifique de sa part.

Ça ne me paraît pas correct vis a vis de cette personne.

Mais apparemment ce n'est pas une évidence pour tout le monde.

Oui je sais que ce n'est pas fait de façon méchante du tout mais j'avoue que des fois ça me saoule grave ces mains qu'on pose sur mon ventre.

Je sais que pour ces personnes cela paraît " magique ", surtout que mon locataire est très très gigoteur.

Mais des fois ça me gonfle.

C'est mon corps tout de même...

Alors pour ne pas paraître encore plus désagréable que je ne le suis je ne dis rien. Surtout que je suis partageuse à ce niveau là, je comprends ce besoin de rendre les choses concrètes.

J'aimerais juste que ce ne soit pas systématique et que l'on le demande la permission avant.
Une permission donnée une fois n'a pas une validité permanente.

vendredi 9 août 2013

La grossesse et la fibromyalgie

Bonjour

Un truc auquel je ne m'attendais pas quand je suis tombée enceinte c'est  la douleur.

Pour celles qui me connaissent vous le savez déjà je souffre d'une fibromyalgie.

Pour les autres, et bien vous l'apprenez.

Pour ceux ou celles qui ne connaissent pas, Google est votre ami. Je ne me risquerai pas a vous définir la fibromyalgie car il n'en existe pas une mais des.

Dans mon cas, en plus des douleurs musculaires et articulaires, j'ai un sommeil non réparateur. Entendez par là que je me réveille le matin aussi fatiguée que la veille.
Vous me direz en ce moment ça ne doit pas me gêner des masses vu le peu que je dors ( il est 3h30 alors que je vous écris cet article ), mais bon ce n'est pas une raison.

Et la douleur chez la femme enceinte, on s'en fout...

Je suis tout a fait pour le principe de précautions, il ne s'agirait pas de faire des bébés tordus ou accros aux médocs pour des maux de têtes ou des lumbago.

Mais a cette heure ci, avec des douleurs qui se font de plus en plus intenses depuis plusieurs jours, j'avoue que la question se poserait presque ( j'ai dit presque oh, ne me jetez pas des pierres ).

C'est juste que voilà quoi, c'est pas comme si la grossesse était une période que merveilleuse.
Oui bien sûr, pour la plupart des femmes les symptômes régressent.

Mais pas dans mon cas.

Et je ne pense pas être la seule.

Donc ce serait un peu cool si cette maladie était un peu mieux prise en charge et qu'on n'oublie pas qu'avant d'être une gestatrice, on est aussi une femme qui souffre et qui aimerait Ben que cette douleur soit un tant soit peu soulagée.

mercredi 7 août 2013

Le jour où j'ai viré harpie

Bonjour

Ça y est je peux le dire je suis une harpie. Si si en toute honnêteté me voilà transformée en mégère jamais contente qui râle pour un oui pour un non.

Le premier à en faire les frais est bien sûr Chéri qui se prend tout dans les dents le pauvre.

On va dire que déjà à la base je n'ai pas un caractère d'ange, mais le fait de rester cloîtrée à la maison avec la pression des hormones n'arrange en rien les choses.

Et puis il y a, pour être tout a fait honnête, une certaine part de rancœur et de jalousie vis a vis de Chéri.

Car on a beau dire, la grossesse reste une affaire de femme. Alors que pour nous à partir du 3ème ou du 4ème mois bébé devient un être concret qu'on sent évoluer dans notre organisme, eux doivent attendre la naissance pour faire de bébé un être concret. Ça c'est le côté positif d'être une femme.
Après il y a le fait qu'il nous faut tout subir, les examens, les changements alimentaires ( heureusement certains hommes comme Chéri  compatissent et eux aussi limitent ce qui nous est interdit), les changements physiques...

Et quand ça ne va pas, qu'il y a un risque quelconque pour bébé, eux ne vivent pas ça de la même manière.

Je suis frustrée, frustrée de ne plus avoir ma liberté, lassée de ce lit, ce canapé et cette maison, ma maison que j'aime, soient mes seuls espaces de mouvement. Alors que Chéri peut continuer à vivre une vraie vie, voir des gens à l'extérieur et ne pas rester seul toute la journée à attendre un appel ou une hypothétique visite.

Mais bon je sais tout ça c'est pour la bonne cause, ça ne va durer qu'un temps et puis ça permet de mieux profiter des visites, des appels ou des messages des gens qu'on apprécie et qui nous montrent par leurs attentions tout l'amour qu'ils ont pour nous.

mardi 6 août 2013

Lettre d'un papa à son bébé

Bonjour

Chéri aussi a écrit à son bébé. J'ai trouvé son message si touchant que je ne peux m'empêcher de venir le partager avec vous.

"Mon amour,

C'est papa. Je suis pressé de voir ta petite frimousse, mais pas tout de suite quand même s'il te plait.

Tu dois rester encore un petit peu avec Maman pour prendre beaucoup de force. Elle te servira quand tu seras dehors pour vaincre toutes les épreuves que peuvent vivre tous les petits bébés.

J'espère que je serai à la hauteur de tes attentes. Je ferai de mon mieux, je te le promets. En tout cas tu as déjà une Maman extra qui ne te décevra pas.

A bientôt  mon amour.

Je t'aime déjà plus que ma vie."

Moi je dis qu'un bébé qui est aussi attendu par son Papa a beaucoup de chance.
Nous aussi on t'aime mon Chéri.

samedi 3 août 2013

Les réseaux sociaux

Bonjour

Un petit écrit ce samedi pour parler de tout et de rien mais surtout des réseaux sociaux, que ce soit Facebook, Twitter ou n'importe quelle plateforme de blog qui permet de s'exposer.

La grossesse comme la maternité sont des moments de doute intense. De plus les bouleversements hormonaux traversés ne simplifient pas les choses.

Du coup je me demande si c'est vraiment judicieux de continuer à me dévoiler ainsi, à donner prise aux remarques et aux mauvaises interprétations de certaines paroles, ou plutôt certains écrits qui certes peuvent être mal pris selon la sensibilité de chacun et surtout lorsqu'ils sont sortis totalement du contexte dans lequel elles ont été prononcées ou ils étaient écrits.

J'ai un profond respect pour les autres. Je ne souhaite pas être jugée donc j'évite de juger. Quelque soit votre parcours, n'ayant pas votre vécu qui suis je donc pour vous cataloguer pour vos choix de vie?

Donc je vous demande aussi de l'indulgence. Mon blog n'est pas le royaume des bisounours dans lequel je dis que tout va bien et les écrits peuvent être maladroits parfois mais qui est exempt de fautes?

Pas moi...

jeudi 1 août 2013

Et ma pudeur bordel?!

Bonjour

Âmes sensibles merci de passer votre chemin car ce billet va contenir beaucoup de vulgarité.

Ce n'est pas que je sois particulièrement pudique même pas assez d'après Chéri. Mais mon intimité, entendez par là ma chatte, mon vagin enfin tout le toutime reste chassé gardée .

Même une simple visite chez le gynécologue devient pour moi une séance de torture. J'y peux rien, je n'aiment qu'on aille fourrer des trucs dedans qui n'ont aucune raison de s'y trouver.

Pour ma chance comme vous le savez, j'ai dû passer par une PMA. Donc là, ma fierté et ma pudeur je me les suis mises dans un endroit qui ne voit pas la lumière et en avant...

Donc en route pour les échographies par endoscopie. Si vous buttez sur le terme endoscopie ça veut dire par l'intérieur. Pour plus de visualisation vous imaginez un gode de taille plus que respectable qui se retrouve enduit de produit, recouvert d'une "capote" et de nouveau enduit de produit. Et donc ce truc là est introduit de façon plus ou moins délicate dans votre entrejambe pour vérifier que tout va bien.

Bon entre temps il y a eu les inséminations avec ecartage de jambes et vagin pris pour un entrepôt de stockage ( guide, écarteur, pipette...).
Entre les examens et les inséminations, mon gynécologue fréquentait plus assidûment mon vagin que Chéri.
Le pire de tout ça? On s'y fait... Sorte de syndrome de Stockholm...

À un moment donné je me suis cru sauvée quand on est passé en mode échographie par l'extérieur mais cette joie a été de brève durée car il y a aussi la mesure du col de l'utérus donc rebelote on passe par l'intérieur.

Et puis un jour mon gynécologue m'annonce que pour les échographies officielles, il faut que j'aille chez un autre qui est spécialisé dans ce domaine. Me revoilà donc les jambes écartées chez un nouvel inconnu.

J'ai beau essayer de mettre des jupes longues histoire d'avoir l'impression de ne pas être en train de m'exhiber rien y fait.

Bref...

12 juin 2013, petit tour aux urgences. Pas moins de 4 sage-femmes et un gynécologue sont passés. Il faut bien que la jeunesse se forme m'enfin bon. J'ai eu le droit aux explications sur ce qu'elles ont fait de bien ou pas pendant l'examen en direct. Et toujours les jambes écartées.

Début juillet on change de gynécologue. Je passe chez celui qui doit me faire accoucher. 3 jours avant j'étais chez mon gynécologue habituel et tout allait bien, j'arrive avec mon dossier qui dit que tout va bien mais bon il faut quand même passer par le toucher vaginal.

Aaaaaah le toucher vaginal quel plaisir... Savez vous que c'est un examen qui dans certains pays comme l'Angleterre n'est quasiment jamais pratiqué?
Mais en France, vu que le Monsieur porte une blouse blanche, il peut te coller ses doigts dans la chatte au bout de 5 minutes alors que ton Chéri tu l'as fait lambiner des lustres( ou pas mais ça c'est ton choix) avant qu'il puisse en faire autant...
Et puis vas y essaye de refuser tu entendras " Madame, c'est un examen médical!"

Bon je croyais avoir presque tout vu. Je dis presque car je sais que l'accouchement avec les équipes qui se relaient va m'en faire voir des belles avec la mesure de la dilatation du col.
Donc je croyais avoir tout vécu jusqu'au prélèvement vaginal. Bah oui. Je ne sais pas trop pourquoi on te fait ça, sûrement pour vérifier que le passage est sain m'enfin bon. Donc voilà maintenant je peux le dire, je me suis fait doigter la chatte par un coton tige. Non en fait ils étaient trois.
Encore une fois, il a fallu écarter les jambes devant une personne dont je ne connais même pas le nom  et le laisser rentrer des trucs en moi.

J'ai une pudeur bordel!

Ce message s'adresse aussi à toi, corps médical. Tu ne crois pas qu'il pourrait être envisagé de créer une équipe qui se charge de la personne du début jusqu'à la fin? De demander à la femme son avis sur tous ces examens? De lui laisser un peu le choix?

Enfin bref, vous êtes enceinte Madame, il faut en passer par là...

mercredi 31 juillet 2013

Témoignage no child: Chaussette


Bonjour

Un nouveau témoignage de femme qui explique son non désir d'enfant


  • Bonjour, peux tu te présenter?

Alors je suis Chaussette et je suis agée de 27 ans


  • Depuis combien de temps es tu en couple ?

Depuis 4 ans

  • À quel moment as tu su que tu ne voulais pas d'enfant?

Depuis mes 14 ans. Je suis revenue plusieurs fois sur cette décision. Et là en 2013 je reviens à la même question.

  • Y a t il eu un facteur déclencheur ?
Mon enfance, certains membres de ma famille puis mes soucis de santé.

  • Est ce une position définitive ou transitoire? 
"Jamais il ne faut dire fontaine je ne boirais pas ton eau"
Oui définitif à cause de tout ces éléments déclencheurs cités plus haut, je les cumule donc... Nop
  • Quelle est la position de ton chéri à ce sujet?Il est en phase avec moi. 
Monsieur me suit pour l'instant dans ma décision.
  • Est ce la grossesse qui te répugne ou le fait d'avoir à élever un enfant?
Bien s'il y a bien quelque chose qui me tente c'est bien la grossesse mais après le fait d'élever un enfant... Heuu

  • Te consideres tu comme égoïste de par ton choix?
Non.

  • Est ce un refus rationnel ou viscéral ?
Viscéral.

  • Peux tu nous en dire plus?
Je n'arrive pas à l'expliquer c'est au plus profond de moi. je suis sûre de ma volonté.
  • Il semble de bon ton dans notre société actuelle de dire/ penser qu'une femme ne peut s'épanouir pleinement qu'en étant mère. Comment réagis tu à cela?
Je ne vais pas faire ma féministe ( c'est à la mode en ce moment) mais une femme c'est avant tout une femme et pas un utérus sur pattes.
On n'a pas besoin d'enfanter pour être heureuse.

  • As tu annoncé à ton entourage ta décision?

Oui à mes amis et a quelques membres de ma famille proche, à cause de la conjoncture sociale et économique.

  • Comment ont ils pris cela?
Certains me disent "tu vas changer d'avis, tu es jeune" et d'autres ne me disent rien et respectent mon choix.
ma grand mère qui a eu 5 enfants et qui en a gardé une cinquantaine ( nourrice agrée) et qui adore les enfants me dit "si c'était à refaire je serais carriériste et je ne ferais pas d'enfant. Ne fais pas d'enfant de nos jours c'est plus prudent"
  • Subis tu des pressions pour te faire changer d'avis?
Oui les amis qui viennent d'avoir un bébé " vous en faites quand? Qu'il n'ait pas beaucoup de différence avec le nôtre pour qu'ils soient potes ensembles".
Quelques cousines qui ont enfanté "tu verras c'est la plus belle chose au monde" ou alors "tu ne peux pas comprendre tu n'as pas d'enfants"


  • Si oui comment vis tu cela?

Des fois je le vis mal car je me demande si je suis sans coeur ou pas.
et je me dis , oui c'est les autres qui ont raison je ne comprends rien puisque je n'ai pas d'enfants donc je suis immature.



  • Ta conclusion?

Alors pour conclure...
Chacun est libre de vivre sa vie comme il l'entend. D'ailleurs je souhaite aux gens tout le bonheur du monde avec ou sans enfants.
Et d'ailleurs ils ne sont pas des bâtons de vieillesse, des poupons ni même votre propre représentation. c'est un être vivant qui a besoin d'un minimum d'équilibre pour s'épanouir.
Donc si vous en voulez c'est bien pour vous et si comme nous vous n'en voulez pas: restez vous même.

PS: les jeunes mamans aigries par leur rôle car tout ne se passe pas comme dans " 7 à la maison" ne nous jugez pas parce qu'on a pris la décision de ne pas pondre.