samedi 11 janvier 2014

L'allaitement et moi

Bonjour

Aujourd'hui ce n'est pas un article engagé que je veux écrire mais juste raconter mon expérience.

Mon accouchement je l'avais beaucoup rêvé. Je le voyais par voie basse et j'imaginais déjà mon tout petit bébé chercher goulûment le sein dès sa sortie.

Ça ne s'est pas passé comme ça et loin de là. Je n'ai récupéré PetiteFée que près de 2h après avoir accouché. Les douleurs de la césarienne ayant commencé à se faire sentir je n'avais plus du tout en tête de la mettre au sein.

Elle a passé sa première nuit en nurserie et ce n'est que le lendemain que nous avons fait notre première tétée.

Sa toute petite bouche avait, selon le personnel médical, du mal à attraper mon sein donc on nous a tout de suite imposé la téterelle. Je n'y connaissais rien en allaitement, je me suis laissée (mal) guidée.

Puis PetiteFée ne prenant pas de poids, les biberons de "gavage" ont très vite été imposés. Je ne faisais quasi que lui donner le biberon car c'était d'après les soignants la meilleure chose a faire.

De retour à la maison j'ai essayé de lui donner le sein mais je ne savais pas m'y prendre. Par manque de stimulation à J+5 je n'avais toujours pas eu de montée de lait. Donc je donnais des biberons, ce qui ne favorisait pas la montée de lait. Cercle vicieux s'il en est mais j'étais démunie face au petit poids de PetiteFée.

AJ+10 j'ai attaqué la stimulation au tire lait, acte glamour s'il en est, et j'ai proposé le sein à mon bébé. Le mal était fait, elle avait déjà l'habitude du biberon et ne reconnaissait pas le sein.

Je me suis obstinée , commençant les tétées au biberon puis enchaînant avec le sein muni de la téterelle pour essayer de la leurrer. Au bout de quinze jours j'ai finalement réussi à ne lui donner que le sein toujours muni de ce sacré bout de plastique.

Mais régulièrement et surtout la nuit je lui donnais des biberons de lait artificiel. Mais cela ne me correspondait pas. Je trouvais cela trop contraignant de se lever du lit, faire chauffer l'eau et préparer tout cela. En plus elle s'endormait en mangeant et le temps qu'on arrive dans la chambre, elle se réveillait de nouveau et j'embarquais dans une nouvelle galère.

Peu à peu l'envie d'un allaitement exclusif se mettait en place, peut être pour combler le manque que j'avais. Cette sensation de ne pas m'être occupée totalement d'elle car j'avais accouché trop tôt à mon goût. Je voulais lui donner le meilleur, créer une relation unique avec elle aussi. Cela peut être vu comme une sorte d'égoïsme mais je voulais que mon bébé reste à moi le plus longtemps possible.

Allaiter n'a pas été une évidence. J'ai fait appela une consultante en lactation pour m'aider, j'ai cherché du soutien partout que ce soit sur les forums ou sur la lèche league. Autour de moi je n'avais pas beaucoup de soutien, même Chéri parfois ne comprenait pas mon acharnement à lui proposer le sein alors qu'elle acceptait si facilement le biberon.

Du coup lorsque nous avons réussi car il s'agit bien d'un travail d'équipe réalisé par PetiteFée et moi, je m'y suis accrochée .

Maos c'est dur au quotidien, dur d'avoir des commentaires de toute part. On m'a reproché de "gêner les gens qui m'entourent à cause de mon sein sorti" alors que j'étais dans le salon de mes parents avec mes sœurs et ma mère. Dur à encaisser de la part de ses proches. Et je reçois plus que ma dose de conseils de toute part de passer au biberon. Toutes les raisons sont bonnes pour démotiver :

- elle grossira plus
- elle fera ses nuits
- ça la calmera
- on sera sûrs de la quantité qu'elle ingère...

J'en passe et des meilleures. Alors je réponds "oui oui" et je continue. Mais ça me saoule que mon choix soit toujours remis en question. Je pense donner le meilleur à mon enfant, pourquoi ne pas respecter tout simplement mon choix?

En est il de même pour celles qui donnent le biberon? Je ne crois pas. Je respecte toutes les raisons qui motivent les mères à nourrir leur enfant de telle ou telle façon car chacune le fait en voulant ce qu'il y a de meilleur pour son enfant et pour elle.

Je ne souhaite convertir personne aux bienfaits de telle ou telle pratique, je souhaite juste qu'on arrête de me remettre en question.

Est- ce trop demander?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un petit mot?